27 septembre
Montrer
tout ce qui est bon et saint
par des actes plus encore que par des paroles.
(Règle de Saint Benoît 2,12)
par des actes plus encore que par des paroles.
(Règle de Saint Benoît 2,12)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,10-18 (L'humilité)
¹⁰Voici donc le premier degré d'humilité: se remettant toujours devant
les yeux la crainte de Dieu, il consiste à fuir toute négligence et à se
rappeler sans cesse tout ce que Dieu a commandé. ¹¹On repassera constamment
dans son esprit, d'une part, comment la géhenne brûle, pour leurs péchés, ceux
qui méprisent Dieu, et comment, d'autre part, la vie éternelle récompense ceux
qui le craignent. ¹²Se gardant, à toute heure, des péchés et des vices des
pensées, de la langue, des mains et de la volonté propre, ainsi que des désirs
de la chair, ¹³l'homme estimera que Dieu, du haut du ciel, le regarde à tout
moment, qu'en tout lieu le regard de la divinité voit ses actes et que les
anges les lui rapportent à tout moment. ¹⁴Le Prophète nous le révèle, lorsqu’il
affirme que Dieu est toujours présent à nos pensées: « Dieu scrute les
cœurs et les reins »; ¹⁵et de même: « Le Seigneur connaît les
pensées des hommes », ¹⁶et encore: « Tu as compris de loin mes
pensées », ¹⁷et: « La pensée de l'homme te sera découverte. » ¹⁸Aussi, pour être vigilant sur ses pensées perverses, le vrai moine répètera
toujours dans son cœur: « Je serai sans tache devant lui, si je me tiens
en garde contre mon iniquité. »
…
pour chaque jour
Pour atteindre à l’humilité, on
ne peut rien trouver de plus direct ni de mieux adapté que la rencontre de
soi-même dans la vérité. Il suffit pour cela
de ne rien dissimuler, de chasser l’esprit de tricherie, de se placer face à
soi-même sans se laisser détourner.
Se regardant ainsi, à la lumière de la vérité, l’âme ne
découvrira-t-elle pas qu’elle est dans « la région de la
dissemblance » ? Alors, soupirant tristement, car sa réelle misère ne
saurait plus lui demeurer cachée, ne s’écriera-t-elle pas vers le Seigneur,
avec le prophète : « Dans ta vérité, tu m’as rendu humble » (Ps
118,75 Vg) ? Et comment ne se sentirait-elle pas pénétrée d’humilité,
quand elle se connaît en toute vérité ? Car l’âme se perçoit sous le poids
du péché (…) aveugle, repliée sur elle-même, sans force, sujette à de multiples
erreurs, exposée à mille dangers, alarmée par mille craintes, anxieuse pour
mille problèmes, en butte à mille soupçons, préoccupée par mille besoins, avec
un penchant pour le vise et une impuissance pour la vertu.
Pourra-t-elle avoir encore un regard hautain et tenir sa tête haute ? Quand la souffrance se fait perçante comme une épine, n’est-ce pas vers celle-ci que l’âme se tournera ? Je veux dire qu’elle se tournera du côté des larmes, se tournera du côté des pleurs et des gémissements, se tournera vers le Seigneur et criera avec humilité : « Guéris mon âme, car j’ai péché contre toi » (Ps 40,5). À peine se sera-t-elle tournée vers le Seigneur que l’âme recevra la consolation, puisqu’il est, lui, « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation » (2 Co 1,3). (…) Suite à pareille expérience, Dieu se manifeste comme Sauveur. (…)
Aussi, te connaître toi-même sera une étape pour reconnaître Dieu. Par le renouvellement en toi de son image, lui-même deviendra visible. En effet, lorsque, le visage sans masque, tu réfléchiras comme dans un miroir la gloire du Seigneur, tu seras transformé en cette même image, toujours plus nette et claire, comme il convient à l’action de l’Esprit de Dieu (cf. 2 Co 3,18).
Pourra-t-elle avoir encore un regard hautain et tenir sa tête haute ? Quand la souffrance se fait perçante comme une épine, n’est-ce pas vers celle-ci que l’âme se tournera ? Je veux dire qu’elle se tournera du côté des larmes, se tournera du côté des pleurs et des gémissements, se tournera vers le Seigneur et criera avec humilité : « Guéris mon âme, car j’ai péché contre toi » (Ps 40,5). À peine se sera-t-elle tournée vers le Seigneur que l’âme recevra la consolation, puisqu’il est, lui, « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation » (2 Co 1,3). (…) Suite à pareille expérience, Dieu se manifeste comme Sauveur. (…)
Aussi, te connaître toi-même sera une étape pour reconnaître Dieu. Par le renouvellement en toi de son image, lui-même deviendra visible. En effet, lorsque, le visage sans masque, tu réfléchiras comme dans un miroir la gloire du Seigneur, tu seras transformé en cette même image, toujours plus nette et claire, comme il convient à l’action de l’Esprit de Dieu (cf. 2 Co 3,18).
(SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX [°1090 – 〸1153], Sur le Cantique des Cantiques, sermon 36,5-6, dans : Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche D33, trad. Orval, Abbaye d’Orval, 1973)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire