7 septembre
Que l’abbé haïsse les vices, mais
qu’il aime les frères.
(Règle de Saint Benoît 64,11)
(Règle de Saint Benoît 64,11)
La
Règle de Saint Benoît…
RB Prologue 45-50
⁴⁵C'est à cette fin que nous voulons fonder une école où l'on serve le
Seigneur. ⁴⁶Dans cette institution, nous espérons ne rien établir de rude ni
de pesant. ⁴⁷Si, toutefois, il s'y rencontrait quelque chose d'un peu
rigoureux, qui fût imposé par l'équité pour corriger nos vices et sauvegarder
la charité, ⁴⁸garde-toi bien, sous l'effet d'une crainte subite, de quitter la
voie du salut dont les débuts sont toujours difficiles. ⁴⁹En effet, à mesure
que l'on progresse dans la voie religieuse et dans la foi, le cœur se dilate,
et l'on court dans la voie des commandements de Dieu, avec la douceur ineffable
de l'amour. ⁵⁰Ne nous écartons donc jamais de son enseignement, et persévérant
jusqu'à la mort dans sa doctrine au sein du monastère, participons par la
patience aux souffrances du Christ pour mériter d'avoir part à son royaume.
Amen.
…
pour chaque jour
AIMER LES COMMENCEMENTS
Toute la Règle est comme insérée dans deux mentions du
commencement : le Prologue, pour inviter le moine à ne pas s’en effrayer,
le dernier chapitre pour rappeler qu’avec la Règle, il y a seulement un
commencement de la vie monastique. Pour surmonter les inévitables difficultés
des commencements, tout comme pour ne pas être un éternel débutant, le moine
doit faire preuve de beaucoup d’amour.
Mais qu’y a-t-il à aimer dans un commencement ? Le moine y retrouve une des grandes vertus monastiques : l’humilité. C’est en réalité la vertu du créateur et toute création suppose un commencement, qui déploiera ensuite toutes ses virtualités. Accepter de commencer, c’est reconnaître qu’il y a quelque chose ou quelqu’un qui n‘est pas encore là. Je ne suis pas tout et je n’ai pas tout immédiatement. Je dois me mettre en route, laisser et faire grandir le désir de Celui que je veux rencontrer.
Le remarque-t-on assez ? La liturgie célèbre essentiellement des commencements : annonciation, visitation, avent, nativité, entrée dans le peuple élu (circoncision), baptême,… Quant à la résurrection, elle recule à perte vue, c’est-à-dire à jamais, ce que nous considérons comme une fin. Quand saint Benoît demande de ne rien préférer à l’Office divin, il demande de ne rien préférer à la célébration de tous ces commencements. Ainsi tout commencement revient-il peut-être à une résurrection.
Quand le moine promet la stabilité, il promet d’aller toujours de commencement en commencement.
Mais qu’y a-t-il à aimer dans un commencement ? Le moine y retrouve une des grandes vertus monastiques : l’humilité. C’est en réalité la vertu du créateur et toute création suppose un commencement, qui déploiera ensuite toutes ses virtualités. Accepter de commencer, c’est reconnaître qu’il y a quelque chose ou quelqu’un qui n‘est pas encore là. Je ne suis pas tout et je n’ai pas tout immédiatement. Je dois me mettre en route, laisser et faire grandir le désir de Celui que je veux rencontrer.
Le remarque-t-on assez ? La liturgie célèbre essentiellement des commencements : annonciation, visitation, avent, nativité, entrée dans le peuple élu (circoncision), baptême,… Quant à la résurrection, elle recule à perte vue, c’est-à-dire à jamais, ce que nous considérons comme une fin. Quand saint Benoît demande de ne rien préférer à l’Office divin, il demande de ne rien préférer à la célébration de tous ces commencements. Ainsi tout commencement revient-il peut-être à une résurrection.
Quand le moine promet la stabilité, il promet d’aller toujours de commencement en commencement.
(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire
de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)
1 commentaire:
Génial ! Commençons tout de suite.
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