18 novembre




La Règle de Saint Benoît…

RB 40,1-9 (La mesure de la boisson)

¹Chacun « a reçu de Dieu son don particulier: l'un celui-ci, l'autre celui-là. » ²Aussi avons-nous quelque scrupule à régler l'alimentation d'autrui. ³Toutefois, ayant égard au tempérament des faibles, nous pensons qu'une "hémine" de vin par jour suffit à chacun. Ceux à qui Dieu donne la grâce de s'en abstenir, sauront qu'ils recevront une grâce particulière. Si la situation du lieu, ou le travail, ou l'ardeur de l'été demandent davantage, le supérieur en décidera; mais il veillera en tout à ce qu'on ne tombe ni dans la satiété ni dans l'ivresse. Nous lisons, il est vrai, que le vin ne convient aucunement aux moines. Mais comme on ne peut le persuader aux moines de notre temps, accordons-nous du moins de ne pas boire jusqu'à satiété, mais avec sobriété : parce que « le vin fait apostasier même les sages. » Si la pauvreté du lieu est telle qu'on ne puisse se procurer cette mesure de vin, mais beaucoup moins ou rien du tout, ceux qui y demeurent béniront Dieu et ne se plaindront point. C'est l'avertissement que nous donnons avant tout: qu'ils s'abstiennent de murmurer.



… pour chaque jour

Son mari Elcana lui dit : « Anne, pourquoi pleures-tu ? Pourquoi ne manges-tu pas ? Pourquoi ton cœur est-il triste ? Et moi, est-ce que je ne compte pas à tes yeux plus que dix fils ? »
Anne se leva, après qu’ils eurent mangé et bu. Le prêtre Éli était assis sur son siège, à l’entrée du sanctuaire du Seigneur. Anne, pleine d’amertume, se mit à prier le Seigneur et pleura abondamment. Elle fit un vœu en disant : « Seigneur de l’univers ! Si tu veux bien regarder l’humiliation de ta servante, te souvenir de moi, ne pas m’oublier, et me donner un fils, je le donnerai au Seigneur pour toute sa vie, et le rasoir ne passera pas sur sa tête. »
Tandis qu’elle prolongeait sa prière devant le Seigneur, Éli observait sa bouche. Anne parlait dans son cœur : seules ses lèvres remuaient, et l’on n’entendait pas sa voix. Éli pensa qu’elle était ivre et lui dit : « Combien de temps vas-tu rester ivre ? Cuve donc ton vin ! » Anne répondit : « Non, mon seigneur, je ne suis qu’une femme affligée, je n’ai bu ni vin ni boisson forte ; j’épanche mon âme devant le Seigneur. Ne prends pas ta servante pour une vaurienne : c’est l’excès de mon chagrin et de mon dépit qui m’a fait prier aussi longtemps. » Éli lui répondit : « Va en paix, et que le Dieu d’Israël t’accorde ce que tu lui as demandé. » Anne dit alors : « Que ta servante trouve grâce devant toi ! » Elle s’en alla, elle se mit à manger, et son visage n’était plus le même.
 

( I Samuel 1,8-18 – La Bible – AELF)









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