27 novembre
Les
moines aimeront leur abbé
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
48,1-9 (Le travail manuel de
chaque jour)
¹L'oisiveté est ennemie de l'âme. Les frères doivent donc consacrer
certaines heures au travail des mains et d'autres à la lecture des choses
divines. ²C'est pourquoi nous croyons pouvoir régler l'une et l'autre de ces
occupations de la manière suivante : ³De Pâques au 13 septembre, les frères
sortiront dès le matin pour s'employer aux travaux nécessaires, depuis la
première heure du jour jusqu'à la quatrième environ ; ⁴depuis la quatrième
jusqu'à la sixième, ils s'adonneront à la lecture. ⁵Après la sixième heure,
leur dîner fini, ils se reposeront sur leur lit dans un parfait silence. Si
quelqu'un veut lire, il pourra le faire tout bas de façon à n'incommoder
personne. ⁶On dira None plus tôt qu'à l'ordinaire, environ à la huitième heure
et demie. Après quoi, ils se mettront de nouveau à l'ouvrage jusqu'aux Vêpres. ⁷Si les frères se trouvent obligés, par la nécessité ou la pauvreté, à
travailler eux-mêmes aux récoltes, ils ne s'en affligeront point ; ⁸c'est
alors qu'ils seront vraiment moines, lorsqu'ils vivront du travail de leurs
mains, à l'exemple de nos pères et des Apôtres. ⁹Que tout néanmoins se fasse
avec modération, par égard pour les faibles.
…
pour chaque jour
Un frère se rendit chez abba Silvain au mont Sinaï et voyant les frères
travailler, il dit au vieillard : « Ne travaillez pas pour la
nourriture périssable (Jn 6,27) ; Marie, en effet, a choisi la
meilleure part (Lc 10,42) ». Le vieillard dit à son disciple :
« Zacharie, donne au frère un livre et mets-le dans une cellule où il n’y
a rien ». Quand donc fut venue la neuvième heure, le frère tenait les yeux
fixés sur la porte pour voir si on ne viendrait pas le chercher pour manger.
Mais comme personne ne l’appelait, il se leva, alla trouver le vieillard et lui
dit : « Les frères n’ont-ils pas mangé aujourd’hui,
abba ? ». Le vieillard lui répondit : « Si ». Il
demanda donc : « Pourquoi ne m’avez-vous pas appelé ? ». Le
vieillard lui dit : « Parce que tu es un homme spirituel et que tu
n’as pas besoin de cette nourriture ; mais
nous autres, étant charnels, nous tenons à manger et pour cela nous
travaillons. Toi, tu as choisi la
meilleure part ; tu lis toute la journée et tu ne veux pas manger de
nourriture charnelle ». Ayant entendu ces paroles, le frère fit une
métanie en disant : « Pardonne-moi, abba ». Le vieillard lui
dit : « Assurément, Marie elle-même a besoin de Marthe, et c’est en
effet grâce à Marthe que Marie a été louée ».
(APOPHTEGMES – [IVème – Vème siècle], Silvain 5, dans : SAGESSE
DU DÉSERT – 365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît
Standaert osb, Éditions de Solesmes, 2005, p. 209-210)
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