23 mai

Craindre Dieu avec amour.

(Règle de Saint Benoît 72,9)


La Règle de Saint Benoît...

5,1-13 (L’obéissance)

¹Le premier degré d'humilité est l'obéissance sans délai. ²Elle convient à ceux qui n'ont rien de plus cher que le Christ. ³Mus par le service sacré dont ils ont fait profession, ou par la crainte de l'enfer, et par le désir de la gloire de la vie éternelle, ⁴dès que le supérieur a commandé quelque chose, ils ne peuvent souffrir d'en différer l'exécution, tout comme si Dieu lui-même en avait donné l'ordre. ⁵C'est d'eux que le Seigneur dit: « Dès que son oreille a entendu, il m'a obéi. » ⁶Et il dit encore à ceux qui enseignent: « Qui vous écoute, m'écoute. » ⁷Ceux qui sont dans ces dispositions, renonçant aussitôt à leurs propres intérêts et à leur propre volonté, ⁸quittent ce qu'ils avaient en mains et laissent inachevé ce qu'ils faisaient. Ils suivent d'un pied si prompt l'ordre donné que, ⁹dans l'empressement qu'inspire la crainte de Dieu, il n'y a pas d'intervalle entre la parole du supérieur et l'action du disciple, toutes deux s'accomplissant au même moment. ¹⁰Ainsi agissent ceux qui aspirent ardemment à la vie éternelle. ¹¹C'est pour cela qu'ils entrent dans la voie étroite dont parle le Seigneur, lorsqu'il dit: « Etroite est la voie qui conduit à la vie. » ¹²Aussi, ne vivant plus à leur gré et n'obéissant plus à leurs désirs ni à leurs inclinations, ils marchent au jugement et au commandement d'autrui, et désirent se soumettre à un abbé en vivant dans un monastère. ¹³Assurément les hommes de cette trempe imitent le Seigneur qui dit dans cette sentence: « Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. »


... pour chaque jour

L’homme, le moine « parfait », accompli selon Dieu, n’est pas celui qui sait, mais celui qui « apprend », par la souffrance et par l’obéissance. L’obéissance chrétienne et monastique ne peut être ni comprise, ni vécue autrement que dans cette optique. Elle implique le désir de se laisser instruire, comme le Serviteur de la prophétie d’Isaïe à qui « le Seigneur a donné une langue de disciple » et dont « il éveille chaque matin l’oreille pour qu’il écoute comme un disciple » (Is 50,4-5).

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « OBÉIR, UNE SAGESSE ? ‘… ceux qui n’ont rien de plus cher que le Christ…’ », Regard sur la Règle de saint Benoît n° 3, Saint-Léger éditions, 2017, p. 32.)











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