13 juillet 


Avant tout, demande à Dieu par une très instante prière 
qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes. 

(Règle de Saint Benoît – Prologue 4)




La Règle de Saint Benoît...

RB 35,1-11 (Les semainiers de la cuisine)

¹Les frères se serviront mutuellement. Personne ne sera dispensé du service de la cuisine, sinon pour cause de maladie ou pour quelque occupation de grande utilité. ²Par cet exercice, en effet, on acquiert plus de mérite et de charité. ³On donnera des aides à ceux qui sont faibles, afin qu'ils s'acquittent de leur tâche sans tristesse. ⁴Tous auront ainsi des aides, selon que le demandera l'état de la communauté ou la situation du lieu. ⁵Si la communauté est nombreuse, le cellérier sera dispensé du service de la cuisine, ainsi que ceux qui, comme nous l'avons dit, sont occupés à des besognes plus utiles ; ⁶mais tous les autres se serviront mutuellement avec charité. ⁷Celui qui sort de semaine fera, le samedi, les nettoyages. ⁸Il lavera les linges avec lesquels les frères s'essuient les mains et les pieds. ⁹Aidé de celui qui entre en service, il lavera les pieds de tous les frères. ¹⁰Il remettra au cellérier, propres et en bon état, les objets de son office. ¹¹Le cellérier les passera à celui qui entre en semaine; il saura ainsi ce qu'il donne et ce qu'il reçoit.




... pour chaque jour

Le disciple du Christ à l’école de saint Benoît reste un être humain portant « le poids du jour et de la chaleur », comme les ouvriers de la parabole, plus ou moins longtemps, suivant la volonté de Dieu. Mais il les porte et les supporte avec un certain regard. Il comprend que, dans toutes les banalités ou les lourdeurs de la vie, dans les activités les plus simples comme dans les tâches les plus délicates ou les plus pesantes, se cache une valeur, à rechercher et à découvrir. À propos du lourd travail quotidien de la cuisine et de tout ce qui s’y rattache, saint Benoît commence par mettre en relief cette valeur absolue : le service.

« Servir » est la définition même de la recherche de Dieu. Toute la Bible dépeint la relation au vrai Dieu comme un « service » par opposition à la servitude ou à l’esclavage, une soumission libre, un hommage de toute sa personne à Quelqu’un que l’on aime et que l’on respecte : « Servez le Seigneur avec crainte » (Ps 2,11). Cette soumission rend heureux : « Servez le Seigneur dans l’allégresse » (Ps 99,2). Elle mobilise toute l’attention : « Vers toi, j’ai les yeux levés, comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse » (Ps 122,2)…

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LE TRAVAIL, ‘Consacrer certaines heures au travail des mains, d’autres à la lecture des choses divines’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 7, Saint-Léger éditions, 2017, p. 48-49.)









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