16 juillet
Voyez comme le Seigneur
lui-même, dans sa bonté,
nous montre le chemin de la
vie.
(Règle de Saint Benoît –
Prologue 20)
¹Bien que la nature
nous porte assez par elle-même à avoir compassion des vieillards et des
enfants, il est bon de pourvoir encore à leurs besoins par l'autorité de la
Règle. ²On aura donc toujours égard à leur faiblesse, on ne les astreindra pas
à la rigueur de la Règle en ce qui touche l'alimentation. ³Mais on usera
envers eux d'une tendre condescendance et ils devanceront les heures régulières
des repas.
... pour chaque jour
Aujourd’hui, dans les
communautés, les vieillards existent, plus nombreux qu’autrefois. Les
conditions de vie et de confort sont telles qu’ils n’ont plus à bénéficier de beaucoup
d’exceptions matérielles. La « considération » à leur égard
recommandée par saint Benoît se devra inventer de nouveaux terrains
d’application.
Quant aux enfants,
les monastères actuels n’en comptent plus. Ils accueillent cependant des
« jeunes », frères ou sœurs en début de chemin, auxquels leurs aînés
sont appelés à donner le temps et surtout les chances de mûrir.
Pour les personnes
comme pour les plantes, la chaleur et la lumière font grandir : chaleur de
l’affection fraternelle, et lumière de la droiture confiante. L’oxygène,
produit par l’organisme qui a réalisé sa propre synthèse, symbolise le bon
climat créé dans la communauté par ceux qui, ni vieillards ni enfants, se
montrent capables de répandre autour d’eux l’amour et la vérité. Ils en sont
responsables.
Tous ont besoin
d’être rejoints dans leurs limites et leurs fragilités. Chacun porte ses
déceptions, son usure, sa fatigue comme un vieillard, ou au contraire ses
enthousiasmes d’enfant, ses outrances, ses espoirs. Autant d’aspects à
« considérer » et prendre en compte afin que la paix règne dans la
communauté. La présence, parmi ses membres, de personnes très âgées ou très
jeunes rend perceptible ce que Dieu attend de tous.
(Extrait de :
Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient
toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à tous’», Regard sur la Règle de
saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions, 2017, p. 57-58.)
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