15 juillet 


Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule du peuple crie: 
« Quel est l’homme qui veut la vie 
et désire voir des jours heureux ? ». 

(Règle de Saint Benoît – Prologue 15-16)




La Règle de Saint Benoît...

RB 36,1-10 (Les frères malades)

¹On prendra soin des malades avant tout et par-dessus tout. On les servira comme s'ils étaient le Christ en personne, ²puisqu’il a dit: « J'ai été malade et vous m'avez visité », ³et « ce que vous avez fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait. » ⁴De leur côté, les malades considéreront que c'est en l'honneur de Dieu qu'on les sert. Aussi ils ne mécontenteront pas par des exigences superflues les frères qui les servent. ⁵Eventuellement, il faudrait cependant les supporter avec patience, parce qu'il en revient plus de mérite. ⁶L'abbé veillera donc avec un très grand soin à ce que les malades ne souffrent d'aucune négligence. ⁷On assignera aux frères malades un logis particulier et, pour leur service, un frère craignant Dieu, diligent et soigneux. ⁸On offrira aux malades l'usage des bains toutes les fois qu'il sera expédient; mais on l'accordera plus rarement aux bien-portants, principalement aux jeunes. ⁹On concédera également aux malades tout à fait débiles l'usage de la viande afin de réparer leurs forces; mais lorsqu'ils seront rétablis, ils s'en abstiendront tous, comme à l'ordinaire. ¹⁰L'abbé veillera donc avec un très grand soin à ce que les cellériers et les servants ne négligent point les malades; c'est lui-même, en effet, qui est responsable de tout manquement commis par ses disciples.



... pour chaque jour

Pour terminer, la responsabilité de l’abbé est interpelée, une dernière fois, dans le sens de la douceur, de l’élargissement, de la mise en garde contre une négligence dommageable aux malades (v.10). Il est plus facile d’être rigide que d’être souple. Pour sauvegarder la discipline, saint Benoît s’en remet à l’abbé ; pour encourager la douceur de la charité, il multiplie les avertissements et les conseils. La charité de l’abbé et de ses aides se doit d’être active, comme le soulignent les verbes utilisés tout au long du chapitre : ‘employer ses soins’, ‘servir’, ‘faire’, ‘porter’, ‘offrir’, ‘réparer’. À l’égard des infirmi, malades et faibles (on pourrait ajouter aujourd’hui les personnes âgées), saint Benoît préconise une attitude positive, inventive, patiente, prévenante en aimante qui ne cesse d’interroger ses disciples, bien au-delà du seul domaine infirmier !

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LE TRAVAIL, ‘Consacrer certaines heures au travail des mains, d’autres à la lecture des choses divines’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 7, Saint-Léger éditions, 2017, p. 78.)






 





 


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