20 août
Les frères se serviront
mutuellement.
Personne ne sera dispensé du service de la cuisine,
sinon pour cause de maladie
ou pour quelque occupation de grande utilité.
Personne ne sera dispensé du service de la cuisine,
sinon pour cause de maladie
ou pour quelque occupation de grande utilité.
(Règle de Saint Benoît 35,1)
La Règle de Saint Benoît...
RB 64,1-6 (L'institution de l'abbé)
¹Dans l'institution
de l'abbé, on aura pour règle constante d'établir celui que toute la
communauté, inspirée par la crainte de Dieu, aura élu d'un commun accord, ou
même celui qu'aura choisi une partie de la communauté, même faible, mais au
jugement plus sage. ²Dans cette élection, on aura égard au mérite de la vie et
à la doctrine spirituelle du candidat, quand bien même il occuperait le dernier
rang dans la communauté. ³Si, par malheur, il arrivait que la communauté tout
entière, d'un commun accord, eût élu une personne complice de ses dérèglements, ⁴lorsque ces dérèglements parviendront à la connaissance de l'évêque, au
diocèse duquel appartient le monastère ou des abbés et des chrétiens du
voisinage, ⁵ils empêcheront l'accord des méchants de prévaloir. Ils
pourvoiront eux-mêmes d'un digne chef la maison de Dieu : ⁶assurés qu'une
bonne récompense leur est réservée, s'ils agissent dans une intention pure et
par le zèle de Dieu; comme au contraire ils commettraient un péché s'ils
négligeaient d'intervenir.
... pour chaque jour
(…) saint Benoît sait
bien que toute unanimité n’est pas bonne. Il existe une bonne et une mauvaise
conception de l’unité. On peut s’unir pour le meilleur et pour le pire. La
seule concorde ne suffit pas pour assurer une mutation heureuse et féconde,
selon Dieu. Pour être vraie, la concorde doit s’établir sur un critère plus
profond ; saint Benoît le nomme : la crainte de Dieu. L’unité d’une
communauté se nourrit de la manière dont chaque membre se réfère à Dieu. Un
accord de sentiment ne signifie rien en soi. Pour qu’il garantisse l’avenir,
dans le moment critique du changement, il faut qu’il s’appuie sur une autre
valeur que le sentiment propre de chaque « moi » individuel, sur une
valeur plus stable, supérieure, à laquelle chacun se soumet et dans laquelle
tous se retrouvent : « la crainte de Dieu » qui fait la
véritable unité de la communauté.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « L’ART DE GOUVERNER, ‘Servir plutôt que commander’ », Regard sur la Règle de saint Benoît n° 1, Saint-Léger éditions, 2017, p. 57.)
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