4 septembre
Ce que tu ne veux pas qu’on
te fasse,
ne le fais pas à autrui.
ne le fais pas à autrui.
(Règle de Saint Benoît
61,14)
La Règle de Saint Benoît...
RB Prol 21-32
(Prologue)
²¹Ceignons donc nos
reins de la foi et de la pratique des bonnes œuvres; sous la conduite de
l'Evangile, avançons dans ses chemins, afin de mériter de voir Celui qui nous a
appelés dans son royaume. ²²Si nous voulons habiter dans la demeure de ce
royaume, sachons qu'on n'y parvient que si l'on y court par les bonnes actions. ²³Mais interrogeons le Seigneur en lui disant avec le prophète: « Seigneur,
qui habitera dans ta demeure? Qui reposera sur ta montagne sainte? » ²⁴Après cette demande, mes frères, écoutons la réponse du Seigneur; il nous
montre la route de cette demeure en disant: ²⁵« C'est celui qui marche
sans tache et accomplit la justice; ²⁶celui qui dit la vérité du fond de son
cœur, qui n'a pas prononcé de parole trompeuse, ²⁷qui n'a pas fait de tort à
son prochain, qui n'a pas accueilli des discours injurieux contre lui. » ²⁸C'est celui qui rejette loin des regards de son cœur l'esprit malin qui le
tente, et les suggestions qu'il lui souffle, les réduit à rien, saisit les
premiers rejetons de la pensée diabolique et les brise contre le Christ. ²⁹Ce
sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne s'enorgueillissent pas de leur bonne
observance, mais qui, reconnaissant que le bien qui se trouve en eux ne peut
venir d'eux-mêmes mais du Seigneur, ³⁰glorifient le Seigneur qui agit en eux,
et lui disent avec le prophète: « Non pas à nous, Seigneur, non pas à
nous, mais à ton nom donne la gloire. » ³¹De même l'apôtre Paul ne s'est
rien attribué du succès de sa prédication, mais dit: « C'est par la grâce
de Dieu que je suis ce que je suis », ³²et encore: « Que celui qui
se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. »
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Ste Hildegard - E. Weinert |
... pour chaque jour
Personne ne peut se
donner à lui-même la vertu de la foi (…) ; la foi est le don gratuit de
Dieu. Comme le dit saint Jacques : « Les dons les meilleurs, les
présents merveilleux, viennent d'en haut ; ils descendent tous d'auprès du
Père de toutes les lumières » (1,17). Quand nous ressentons donc que notre
foi est bien faible, prions celui qui nous la donne de la fortifier (…) :
« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24), et
avec les apôtres : « Seigneur, augmente notre foi » (Lc 17,5).
Et puis méditons les paroles du Christ quand il dit que, si nous ne voulons pas
permettre à notre foi de tiédir et même de se refroidir complètement, ou de
perdre sa force par la dispersion de notre esprit dans les futilités de ce
monde, il faut nous retirer dans une petite pièce au fond de notre maison (Mt
6,6) et y ramasser notre foi, en cessant d'accorder de l'importance aux
illusions de ce monde.
Et comme la graine de
moutarde, qui par sa nature est brûlante, il faut semer la foi dans le jardin
de notre cœur, après en avoir arraché toutes les mauvaises herbes. Elle
grandira tellement que les oiseaux du ciel, c'est-à dire les saints anges,
viendront demeurer en notre âme et qu'elle portera le fruit des vertus sur ses
branches (Mt 13,31s). Alors, confiants en la parole de Dieu, nous aurons une
assurance ferme en ses promesses et nous pourrons chasser de notre cœur une
montagne d'afflictions (Mt 17,20), tandis que si notre foi est faible et
chancelante, elle ne déplacera même pas une taupinière.
(Thomas More, Dialog of Comfort against Tribulation, I,2)
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