24 septembre
Le Seigneur, cherchant son
ouvrier
dans la foule du peuple crie:
« Quel est l’homme qui veut la vie
et désire voir des jours heureux ? ».
dans la foule du peuple crie:
« Quel est l’homme qui veut la vie
et désire voir des jours heureux ? ».
(Règle de Saint Benoît –
Prologue 15-16)
La Règle de Saint Benoît...
RB 6,1-8 (La retenue dans le
langage)
¹Faisons ce que dit
le prophète: « J'ai résolu de surveiller toutes mes voies, pour ne pas
pécher par ma langue; j'ai placé une garde à ma bouche, je me suis tu et
humilié, et je me suis abstenu même de parler de choses bonnes. » ²Le
prophète nous montre par là que, si l'on doit quelquefois s'interdire de bons
discours par amour du silence, à plus forte raison faut-il retrancher les
paroles mauvaises pour éviter la peine due au péché. ³C'est pourquoi, étant
donnée l'importance du silence, on n'accordera que rarement aux disciples,
fussent-ils parfaits, la permission de parler même de choses bonnes, saintes et
édifiantes. ⁴Il est écrit, en effet: « Tu n'éviteras pas le péché en
parlant beaucoup » ; ⁵et ailleurs: « La mort et la vie sont au
pouvoir de la langue. » ⁶De fait, s'il appartient au maître de parler et
d'enseigner, il convient au disciple de se taire et d'écouter. ⁷En
conséquence, s'il faut demander quelque chose au supérieur, on le fera en toute
humilité, soumission et respect. ⁸Quant aux bouffonneries, aux paroles
oiseuses et qui portent à rire, nous les bannissons pour jamais et en tout
lieu, et nous ne permettons pas au disciple d'ouvrir la bouche pour de tels
propos.
Ste Hildegard - C. Compain |
... pour chaque jour
Trois choses
caractérisent la vie du chrétien : l'action, la parole, la pensée. Parmi elles,
la principale est la pensée. Après la pensée, vient la parole, qui révèle par
les mots la pensée imprimée dans l'âme. Après l'esprit et le langage, vient
l'action, qui met en œuvre ce que l'on a pensé. Lorsque l'une de ces trois
choses nous dirige dans le cours de la vie, il est bien que tout : parole,
action et pensée, soit divinement réglé selon les connaissances qui permettent
de comprendre et de nommer le Christ, afin que notre action, notre parole ou
notre pensée ne s'écartent pas de ce que ces noms signifient.
Que doit faire celui
qui a obtenu de porter le nom magnifique du Christ ? Rien d'autre que
d'examiner en détail ses pensées, ses paroles et ses actions: est-ce que
chacune d'elles tend vers le Christ, ou bien s'éloigne de lui ? Cet examen se
fait de multiples façons. Les actes, les pensées ou les paroles qui entraînent
une passion quelconque, tout cela n'est aucunement en accord avec le Christ,
mais porte l'empreinte de l'Adversaire, lui qui plonge les perles de l'âme dans
le bourbier des passions, et fait disparaître l'éclat de la pierre précieuse.
Au contraire, ce qui
est exempt de toute disposition due à la passion regarde vers le chef de la
paix spirituelle, qui est le Christ. C'est en lui, comme à une source pure et
incorruptible, que l'on puise les connaissances qui conduisent à ressembler au
modèle primordial ; ressemblance pareille à celle qui existe entre l'eau et
l'eau, entre l'eau qui jaillît de la source et celle qui de là est venue dans
l'amphore.
En effet, c'est par
nature la même pureté que l'on voit dans le Christ, et chez celui qui participe
au Christ. Mais chez le Christ elle jaillit de la source, et celui qui
participe du Christ puise à cette source et fait passer dans la vie la beauté
de telles connaissances. C'est ainsi que l'on voit l'homme caché concorder avec
l'homme apparent, et qu'un bel équilibre de vie s'établit chez ceux que
dirigent les pensées qui poussent à ressembler au Christ.
À mon avis, c'est en
cela que consiste la perfection de la vie chrétienne: obtenir en partage tous
les noms qui détaillent la signification du nom du Christ, par notre âme, notre
parole et les activités de notre vie.
(Saint Grégoire de
Nysse, Traité sur la perfection chrétienne)
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