25 septembre
Voyez comme le Seigneur
lui-même,
dans sa bonté,
nous montre le chemin de la vie.
dans sa bonté,
nous montre le chemin de la vie.
(Règle de Saint Benoît –
Prologue 20)
La Règle de Saint Benoît...
RB 7,1-4 (L'humilité)
¹La divine Ecriture,
mes frères, nous crie: « Quiconque s'élève sera humilié, et qui s'humilie
sera élevé. » ²En parlant ainsi, elle nous montre que tout élèvement est
une espèce d'orgueil ; ³et c'est ce dont le Prophète déclare se garder,
lorsqu'il dit: « Seigneur, mon cœur ne s'est point élevé et mes yeux ne se
sont point levés: je n'ai point marché dans les grandeurs ni dans des
merveilles au-dessus de moi. » ⁴Mais que m'arriverait-il « si je
n'avais pas eu d'humbles sentiments, si j'avais élevé mon âme? Tu me traiterais
comme l'enfant qu'on enlève du sein de sa mère. »
St. Benoît - E. Weinert |
... pour chaque jour
Si Dieu seul est
bienheureux, comme dit l’apôtre Paul (1 Tm 1,11 ;6,15), si les
hommes participent à sa béatitude par leur ressemblance avec lui mais que
l’imitation soit impossible, la béatitude est irréalisable pour la condition
humaine. Mais il est possible à l’homme d’imiter Dieu en quelque manière. Comment ?
La « pauvreté en esprit » me semble désigner l’humilité. L’apôtre
Paul nous donne en exemple la pauvreté de Dieu, « qui pour nous s’est fait
pauvre, de riche qu’il était, pour nous faire partager sa richesse par sa
pauvreté » (2 Co 8,9). Tout ce que nous pouvons percevoir par
ailleurs de la nature divine dépasse les limites de notre condition, mais
l’humilité nous est possible ; nous la partageons avec tous ceux qui
vivent sur terre, façonnés de la glaise à laquelle ils retournent (Gn
2,7 ;3,19). Si donc tu imites Dieu en ce qui est conforme à ta nature et
ne dépasse pas tes ressources, tu revêts comme un vêtement la forme
bienheureuse de Dieu.
Qu’on ne s’imagine
pas qu’il est facile d’acquérir l’humilité. Au contraire, ceci est plus
difficile que l’acquisition de toute autre vertu. Pourquoi ? Parce qu’à
l’heure où se reposait l’homme qui avait semé le bon grain, l’ennemi a semé la
part la plus considérable de la semence, l’ivraie de l’orgueil, qui a pris
racine en nous (Mt 13,25)…
Comme presque tous
les hommes sont naturellement portés à l’orgueil, le Seigneur commence les
Béatitudes, en écartant ce mal initial de l’orgueil et en conseillant d’imiter
le vrai Pauvre volontaire qui en vérité est bienheureux, de manière à lui
ressembler, selon notre pouvoir, par une pauvreté volontaire pour avoir part à
sa propre béatitude. « Ayez en vous, écrit saint Paul, les sentiments qui
furent ceux du Christ Jésus. Quoique de condition divine, il ne s’est pas
prévalu de son égalité avec Dieu mais il s’est anéanti lui-même et prit la
condition d’esclave » (Ph 2,5-7).
(Saint Grégoire de
Nysse, Homélies sur les Béatitudes, n° 1, trad. DDB 1979, p. 32)
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