20 novembre

Tempérer tellement toutes choses
que les forts désirent faire davantage
et que les faibles ne se dérobent pas.
(Règle de Saint Benoît 64,19)






La Règle de Saint Benoît...

RB 42,1-11 (Que personne ne parle après complies) 

¹Les moines doivent s'appliquer au silence en tout temps, mais principalement pendant la nuit. ²C'est pourquoi, en toute saison, soit que l'on jeûne, soit que l'on dîne, ³si c'est une époque où l'on dîne, aussitôt après le repas du soir, les frères iront s'asseoir tous ensemble en un même lieu: l'un d'eux lira les Conférences ou les Vies des Pères ou quelque autre chose qui puisse édifier les auditeurs. ⁴On ne lira pourtant pas alors l'Heptateuque ou le livre des Rois, parce qu'il ne serait pas bon pour les esprits faibles d'entendre, à cette heure-là, cette partie de l'Ecriture. On pourra la lire à d'autres moments. ⁵Donc, en période de jeûne, après le chant des Vêpres, suivi d'un court intervalle, les frères se rendront promptement à la lecture dont nous avons parlé. ⁶On lira quatre ou cinq feuillets, ou autant que l'heure le permettra, ⁷tandis que tous s'empressent de rejoindre la réunion pendant la durée de cette lecture, y compris ceux qui auraient été occupés à quelque obédience. ⁸Tous étant ainsi assemblés, on récitera Complies. Au sortir de cette Heure, il ne sera plus permis à personne de dire quoi que ce soit. ⁹Si quelqu'un viole cette règle du silence, il sera puni rigoureusement ; ¹⁰on excepte les cas urgents d'hospitalité ou un ordre de l'abbé. ¹¹Mais, même en ces circonstances, tout se fera avec une extrême gravité et une parfaite retenue.


St Benoît - E. Weinert



... pour chaque jour

Le jour s’achève dans une grande beauté, et je vois à nouveau la magnificence du plan de Dieu. Un vent violent a soufflé toute la journée, à nouveau très froid. L’air est pur et comme nettoyé, tel que Dieu souhaitait que nous le respirions. J’arrive à distinguer longtemps tandis que le soleil se couche. La lune, presque pleine, est déjà haute et en position pour prendre le pouvoir sur la nuit. Les monts Albains s’alignent comme pour une danse, et une fois encore j’admire l’ampleur de leurs silhouettes. J’aperçois les statues au sommet de l’église de Saint-Jean-de-Latran. Le Christ et ses apôtres, qui me tournent le dos, s’embrasent dans les derniers rayons du soir ; et je l’interprète comme un salut de leur part, même si je ne discerne pas de message particulier. Des nuages sans existence, n’ayant pris forme qu’aujourd’hui, ont défilé dans le ciel toute la journée. Avec quelle grâce ils fuient encore au loin dans la dernière lumière du jour. 

(Jeremy Driscoll osb, L’ALPHABET DU MOINEMoments de silence dans un monde qui change, Éd. Salvator, Paris, 2008, p.89-90.)









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