21 novembre
S’empresser
de donner réponse avec une charité fervente.
(Règle de Saint Benoît 66,4)
(Règle de Saint Benoît 66,4)
RB 43,1-12 (Ceux qui arrivent en retard à l'œuvre de Dieu ou à la table)
¹À l'heure de l'office divin, aussitôt le signal entendu, on quittera
tout ce qu'on a dans les mains, et l'on se hâtera d'accourir, ²avec gravité
néanmoins afin de ne pas donner aliment à la dissipation. ³On ne préfèrera
donc rien à l'Œuvre de Dieu. ⁴Si quelqu'un arrive aux Vigiles après le Gloria
du psaume quatre-vingt-quatorze - qui devra, pour ce motif, être récité en
traînant et lentement - il ne prendra point son rang au chœur, ⁵mais la
dernière place, ou se retirera à l'endroit que l'abbé aura désigné pour les
négligents de cette sorte, et d'où il puisse être vu par lui et par toute la
communauté. ⁶Il y demeurera jusqu'à ce que, l'Œuvre de Dieu étant terminée, il
fasse pénitence par une satisfaction publique. ⁷Si nous avons jugé à propos de
placer les retardataires au dernier rang ou à l'écart, c'est afin que la honte
qu'ils éprouveront d'être exposés au regard de tous serve à les corriger. ⁸Car
s'ils demeuraient hors de l'oratoire, il s'en pourrait trouver qui iraient se
recoucher pour dormir ou qui, assis dehors s'amuseraient à bavarder, donnant
ainsi occasion au malin de les tenter. ⁹Il vaut donc mieux qu'ils entrent à
l'oratoire; ainsi ils ne perdront pas tout, et ils auront des chances de se
corriger. ¹⁰Aux Heures du jour, celui qui arrivera à l'office divin après le
verset et le Gloria du premier psaume dit après le verset, se tiendra au
dernier rang, selon la règle que nous venons d'établir. ¹¹Il ne se permettra
point de se joindre à la psalmodie chorale avant d'avoir fait satisfaction, à
moins que l'abbé ne lui en donne la permission, avec son pardon. ¹²Même dans
ce cas, il devra encore réparer la faute qu'il a commise.
... pour chaque jour
La vie du chrétien se veut centrée tout à la fois sur Dieu et sur les
autres. Ce double axe fondamental structure l’existence quotidienne. Le moine
participe à la prière commune où tous les frères puisent leur nourriture
spirituelle et ravivent leur union à Dieu ; il se montre également fidèle
à la table commune où chacun, avec les autres, refait les forces qui soutiennent
son activité. Tous ensemble reçoivent de Dieu comme un don, nourriture
spirituelle et nourriture physique afin d’en vivre personnellement et de les
partager. Parce que Dieu est amour et Trinité, la vie spirituelle ne peut pas
consister en une recherche individuelle, poursuivie chacun pour soi. Pour le
disciple de saint Benoît, cette vérité ne fait pas seulement l’objet d’une
conviction intérieure, aussi sincère soit-elle, elle est appelée à s’incarner
dans ces tâches vitales et quotidiennes que sont la prière et les repas.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU
QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à
tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions,
2017, p.112-113.)
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