4 mars
S’appliquer fréquemment à
la prière.
(Règle de Saint Benoît
4,56)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 27,1-9 (Quelle sollicitude
l'abbé doit avoir à l'égard des excommuniés)
¹L'abbé doit prendre
soin en toute sollicitude des frères qui ont failli, parce que « ce ne
sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades. » ²C'est pourquoi il doit, comme un sage médecin, user de tous les moyens. Il
enverra des senpectes, c'est-à-dire des frères anciens et sages ³qui, comme en
secret, consoleront le frère qui est dans le trouble et l'engageront à faire
une humble satisfaction; ils le soutiendront de peur qu'il ne soit accablé par
un excès de tristesse ; ⁴mais, comme dit l'Apôtre, « il faut redoubler de
charité envers lui », et tous prieront à son intention. ⁵L'abbé, en
effet, doit avoir un soin tout particulier et s'empresser, avec toute son
adresse et toute son habileté, pour qu'il ne perde aucune des brebis à lui
confiées. ⁶Il doit savoir qu'il a reçu le soin d'âmes malades et non une
autorité tyrannique sur des âmes saines. ⁷Qu'il craigne donc la menace du
Prophète, par laquelle Dieu dit: « Les brebis qui vous paraissaient
grasses, vous les preniez pour vous, et celles qui étaient débiles, vous les
rejetiez. » ⁸Qu'il imite plutôt l'exemple de tendresse du bon Pasteur
qui, ayant laissé dans les montagnes quatre-vingt-dix-neuf brebis, partit
chercher l'unique brebis qui s'était égarée; ⁹il eut de sa faiblesse une si
grande compassion qu'il daigna la charger sur ses épaules sacrées et ainsi la
rapporter au troupeau.
✥ ✥ ✥
…
pour chaque jour
a blessure de l’âme,
c’est le péché, dont l’Écriture parle en ces termes : « Blessures,
meurtrissures, plaies vives, ni bandées ni pansées ni adoucies avec de
l’huile ! » (Is 1,6). Reconnais au-dedans de toi ton médecin,
ô blessé, et découvre-lui les plaies de tes péchés. Qu’il entende le
gémissement de ton cœur, lui pour qui toute pensée secrète est à découvert. Que
tes larmes l’émeuvent. Va jusqu’à un peu d’entêtement dans ta requête. Fais
sortir du fond de ton cœur de profonds soupirs, sans cesse, vers lui. Que ta
douleur lui parvienne pour qu’il te dise, à toi aussi : « Le Seigneur
a ôté ton péché » (2 S 12,13). Pousse des cris avec David ;
vois ce qu’il a dit : « Aie pitié de moi, ô mon Dieu, selon ta grande
miséricorde. » C’est comme s’il disait : « Je suis en grand
danger à cause d’une énorme blessure que nul médecin ne peut guérir, à moins
que le tout-puissant médecin ne vienne à mon secours. » Pour ce
tout-puissant médecin, rien n’est incurable. Il soigne gratuitement ; d’un
mot il rend la santé. Je désespérerais de ma blessure si je ne mettais,
d’avance, ma confiance dans le Tout-puissant. « Aie pitié de moi, ô mon
Dieu, selon ta grande miséricorde. »
(SAINT GRÉGOIRE LE GRAND, Commentaire du
psaume 50 (PL 79, 581-601), dans : Les Psaumes commentés par les
Pères, Textes traduits, notes et tables par Sœur Baptista Landry osb,
Introduction, choix et conseils de travail par A.-G. Hamman, Collection
« Les Pères dans la foi », DDB, 1983, p. 184)
* Initiale - Ms Abbaye de Maredret
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