18 mars

Que tout soit commun à tous…
(Règle de Saint Benoît 33,6)



La Règle de Saint Benoît…

RB 39,1-11 (La mesure de la nourriture)

¹Il suffit, nous semble-t-il, pour le repas quotidien - qu'il ait lieu à la sixième heure ou à la neuvième - à toutes les tables, de deux mets cuits, à cause des infirmités diverses. ²Ainsi celui qui ne pourra s'accommoder d'un mets pourra manger l'autre. ³Deux mets cuits devront donc suffire à tous les frères. De plus, s'il se trouve des fruits ou des légumes frais, on ajoutera un troisième plat. ⁴Une livre de pain, à bon poids, sera suffisante pour la journée, soit qu'il n'y ait qu'un repas, soit qu'il y ait dîner et souper . ⁵Si l'on doit souper, le cellérier réservera un tiers de cette livre de pain pour la servir alors. ⁶S'il arrive que les frères ont travaillé plus qu'à l'ordinaire, l'abbé pourra, s'il le juge opportun, ajouter encore quelque chose, ⁷pourvu qu'on évite tout excès et que jamais un moine ne soit surpris par l'indigestion. ⁸Rien, en effet, n'est aussi contraire à tout chrétien que l'excès de table, ⁹comme dit Notre-Seigneur: « Prenez garde que vos cœurs ne s'appesantissent par l'excès. » ¹⁰Aux enfants on ne servira pas la même quantité de nourriture, mais une plus petite qu'aux adultes, en gardant la sobriété en tout. ¹¹Mais tous s'abstiendront absolument de la chair des quadrupèdes, excepté les malades très affaiblis.

✥ ✥ ✥

… pour chaque jour

Veux-tu chanter un psaume ? Il ne suffit pas de faire retentir de la voix les louanges de Dieu, il faut que nos actions se mettent à l’unisson. Si tu ne chantes qu’avec la voix, il y aura des silences. Fais de ta vie un chant qui ne se taise jamais.
(…)
Chante de la voix pour instruire tes oreilles, que ton cœur ne se taise pas, que ta vie ne soit pas muette ! Ne pas commettre de fraude, c’est encore chanter Dieu. Que tu manges, que tu boives, psalmodie sans cesse, non pour que les chansons flattent tes oreilles, mais en te montrant réservé, frugal et sobre dans le manger en dans le boire.
Si tu manges et bois pour refaire ton corps et réparer tes forces, tu fais bien, tu rends grâces à Dieu de ce qu’il te permet de subvenir de la sorte à la fragilité de ton corps mortel : boire et manger deviennent louange de Dieu. Et quand viendra le sommeil ? Même dans ton sommeil, qu’une conscience coupable ne trouble pas ton repos ! L’innocence de ton sommeil loue lui aussi le Seigneur. 

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, PSAUME 107 – « Je chante, je joue un psaume » [Ps. 146, 2], dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 185)

* Initiale - Ms Abbaye de Maredret









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