3 mai

Les frères donneront leur avis

en toute humilité et soumission.

(Règle de Saint Benoît 3,4)

La Règle de Saint Benoît…

RB Prologue 8-13

⁸Levons-nous donc, enfin, l'Ecriture nous y incite: « L'heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. » ⁹Ouvrons les yeux à la lumière divine. Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu qui nous crie chaque jour cet avertissement: ¹⁰« Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs », ¹¹et ailleurs: « Qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ». ¹²Et que dit-il? « Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur ». ¹³« Courez pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent. »

… pour chaque jour

« De ma voix, j’ai crié », non pas de la voix du corps qui est sonore par la vibration de l’air, mais de la voix du cœur que l’homme n’entend pas, mais qui vers Dieu s’élève comme un cri. De cette voix-là, la chaste Suzanne s’est fait entendre ; c’est d’elle qu’il s’agit quand le Seigneur lui-même nous demande de prier, toutes portes closes, c’est-à-dire sans bruit, dans le secret du cœur. [...] La prière tourne nos cœurs vers celui qui est toujours prêt à donner, si nous savons lui faire accueil. Et cette conversion purifie l’œil intérieur, elle chasse les désirs de la chair. Le regard du cœur retrouve sa pureté et peut supporter la lumière simple et divine qui brille d’une clarté immuable et sans déclin. Non seulement celui qui prie supporte la lumière mais il en est envahi, sans brûlure mais avec la joie ineffable, qui, en toute vérité, constitue notre béatitude.

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES, Psaume 3 – « De ma voix, vers le Seigneur, j’ai crié », [In Ps 3,4], Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 25)

* Enluminure - Ms Abbaye de Maredret