16 juin

Se prévenir d’honneur les uns les autres.

(Règle de Saint Benoît 63,17)

La Règle de Saint Benoît…

RB 13,1-11 (Comment célébrer les laudes aux jours ordinaires)

¹Les jours ordinaires, la solennité des Laudes se fera comme suit. ²On récitera d'abord le psaume soixante-six sans antienne et en traînant un peu, comme le dimanche, afin que tous aient le temps d'arriver pour le psaume cinquante, qu'on dira avec antienne. ³Ce psaume sera suivi de deux autres selon la coutume: à savoir, ⁴le lundi, le cinquième et le trente-cinquième; ⁵le mardi, le quarante-deuxième et le cinquante-sixième; ⁶le mercredi, le soixante-troisième et soixante-quatrième; ⁷le jeudi, le quatre-vingt-septième et le quatre-vingt-neuvième; ⁸le vendredi, le soixante-quinzième et le quatre-vingt-onzième; ⁹le samedi, le cent quarante-deuxième avec le cantique du Deutéronome divisé en deux Gloria. ¹⁰Les autres jours on dira le cantique tiré des Prophètes et assigné pour chaque jour, comme les psalmodie l'Eglise romaine. ¹¹Viendront ensuite les psaumes Laudate, une leçon de l'Apôtre récitée par cœur, le répons, l'hymne, le verset, le cantique (Benedictus) de l'Évangile, la litanie, et l'office est achevé.

✥ ✥ ✥

… pour chaque jour

Le mot hébreu traduit en grec par psalmos, « psaume », signifie dans sa langue d’origine « louange ». Tous les Psaumes sont louange. La vraie louange se définit par sa gratuité, son désintéressement. Elle est simplement ouverture à l’Autre, regard tourné vers lui, accueil, admiration, émerveillement. La louange biblique ne se traduit pas nécessairement en exultation de joie. Elle peut s’exprimer aussi en questionnement, demande, appel au secours, parfois même plainte ou reproche. Elle est louange parce qu’elle est dialogue, libre dépendance. Elle reconnaît Dieu comme partenaire, aimant et tout autre, différent, irréductible à « moi » et à mes besoins. En ce sens très large, elle est la condition même de la relation à Dieu. 

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LA PRIÈRE, ‘Qu’il entre simplement et qu’il prie…’ », Regard sur la Règle de saint Benoît, n° 6, Saint-Léger éditions, 2017, p. 40)