17 juin

L’abbé, une fois établi,
pensera sans cesse à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration. 
Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)



La Règle de Saint Benoît…

RB 13,12-14 (Comment célébrer les laudes aux jours ordinaires)

¹²Il est entendu que les offices des Laudes et des Vêpres ne devront jamais se conclure sans que le supérieur dise, en dernier lieu, en entier, au milieu de l'attention générale, l'oraison dominicale, à cause des épines de querelles qui ont accoutumé de se produire. ¹³Ainsi, les frères, engagés par la promesse qu'ils font en cette oraison: « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons », se purifieront de ces sortes de fautes. ¹⁴Mais aux autres Heures, il suffira de dire tout haut la dernière partie de cette oraison, en sorte que tous répondent: « Mais délivre-nous du mal. »

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… pour chaque jour

Quand les disciples de Jésus lui demandèrent de leur enseigner à prier, il leur apprit la prière si familière aux Chrétiens qu’ils utilisent encore aujourd’hui, la prière du Seigneur. On l’appelle de la sorte parce que celui que les Chrétiens appellent Seigneur et Maître la leur a donnée. Jésus répondit à la requête des disciples en disant : « Quand vous priez, dites : ‘Notre Père qui est aux cieux’ » C’est Jésus qui a enseigné cette prière et qui l’exprime de façon unique et complète. Les Chrétiens croient que c’est lui qu’ils prient à travers eux. Ou encore pour le dire de façon différente, ils prient en communion avec lui. En priant avec lui, ils apprennent que le paradis n’est pas tant un lieu qu’une manière d’être. Quand ils disent : « Qui êtes aux cieux », ils ne veulent pas dire « qui est ailleurs » ; plutôt, ils reconnaissent au Père du ciel majesté et souveraineté sur le monde matériel et le cours entier de l’histoire humaine. Son essence est d’être avant la création et il sera encore après la fin du monde. Le paradis est supposé être le « lieu » de notre avenir, où nous sommes destinés à pouvoir partager pour toujours l’essence de Dieu, dans son avant et après. Quand je dis cette prière et reconnais la présence d’un Père dans les cieux, je pénètre mystérieusement en quelque sorte, dans le royaume où je suis destiné demeurer pour toujours, au cœur du flot éternel de l’Amour. Paradoxalement, alors, à ce moment, le paradis se révèle comme intérieur à moi plutôt qu’en quelque sorte désespérément au-delà. Le Christ me fait ce cadeau. Dans le Christ le paradis et la terre sont unis pour toujours. 

(JEREMY DRISCOLL osb, L’Alphabet du MoineMoments de silence dans un monde qui change, Éd. Salvator, Paris, 2008, p. 142-143)









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