4 juillet
Ouvrons
les yeux à la lumière divine.
Ayons
les oreilles attentives à la voix de Dieu…
(Règle
de Saint Benoît – Prologue 9)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
27,1-9 (Quelle sollicitude
l'abbé doit avoir à l'égard des excommuniés)
¹L'abbé doit prendre soin en toute sollicitude des frères qui ont
failli, parce que « ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du
médecin mais les malades. » ²C'est pourquoi il doit, comme un sage
médecin, user de tous les moyens. Il enverra des senpectes, c'est-à-dire des
frères anciens et sages ³qui, comme en secret, consoleront le frère qui est
dans le trouble et l'engageront à faire une humble satisfaction; ils le
soutiendront de peur qu'il ne soit accablé par un excès de tristesse ; ⁴mais,
comme dit l'Apôtre, « il faut redoubler de charité envers lui », et
tous prieront à son intention. ⁵L'abbé, en effet, doit avoir un soin tout
particulier et s'empresser, avec toute son adresse et toute son habileté, pour
qu'il ne perde aucune des brebis à lui confiées. ⁶Il doit savoir qu'il a reçu
le soin d'âmes malades et non une autorité tyrannique sur des âmes saines. ⁷Qu'il craigne donc la menace du Prophète, par laquelle Dieu dit: « Les
brebis qui vous paraissaient grasses, vous les preniez pour vous, et celles qui
étaient débiles, vous les rejetiez. » ⁸Qu'il imite plutôt l'exemple de
tendresse du bon Pasteur qui, ayant laissé dans les montagnes
quatre-vingt-dix-neuf brebis, partit chercher l'unique brebis qui s'était
égarée; ⁹il eut de sa faiblesse une si grande compassion qu'il daigna la
charger sur ses épaules sacrées et ainsi la rapporter au troupeau.
❈ ❈ ❈
…
pour chaque jour
Sauver est un acte de bonté. « La pitié du Seigneur est pour toute
chair ; il fait des reproches, il forme, il enseigne, comme un berger le
fait avec son troupeau. Il a pitié de ceux qui reçoivent sa formation et qui
s’empressent de s’unir à lui » (Si 18,13s). (…)
Les gens en bonne santé n’ont pas besoin du médecin, tant qu’ils vont
bien ; les malades au contraire recourent à son art. De la même manière,
dans cette vie, nous sommes malades par nos désirs répréhensibles, par nos
intempérances (…) et autres passions ; nous avons besoin d’un Sauveur. (…)
Nous les malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, nous avons besoin
de celui qui nous guidera ; aveugles, de celui qui nous donnera la
lumière ; assoiffés, de la source d’eau vive dont « ceux qui en
boiront n’auront plus jamais soif » (Jn 4,14). Morts, nous avons
besoin de la vie ; troupeau, du berger ; enfants, d’un
éducateur : oui, toute l’humanité a besoin de Jésus. (…)
« Je panserai celui qui est boiteux et je guérirai celui qui est
accablé ; je convertirai l’égaré et je les ferai paître sur ma montagne
sainte » (Ez 34,16). Telle est la promesse d’un bon berger.
Fais-nous paître comme un troupeau, nous les tout-petits ; maître,
donne-nous avec abondance ta pâture, qui est la justice ! Sois notre
berger jusqu’à ta montagne sainte, jusqu’à l’Église qui s’élève, qui domine les
nuages, qui touche aux cieux. « Et je serai, dit-il, leur berger et je
serai près d’eux » (cf Ez 34). (…) « Je ne suis pas venu,
dit-il, pour être servi mais pour servir. » C’est pourquoi l’Évangile nous
le montre fatigué, lui qui se fatigue pour nous et qui promet « de donner
son âme en rançon pour une multitude » (Jn 4,5 ; Mt
20,28).
(SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE, Le Pédagogue, I,9 ; SC 70,
trad. Brésard 2000 ans A, p. 136 rev.)
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