13 août

On servira les malades
comme s’ils étaient le Christ en personne
puisqu’il a été dit :
« J’ai été malade et vous m’avez visité ».
(Règle de Saint Benoît 36,2)


Faune & flore au Moulin...

La Règle de Saint Benoît…

RB 59,1-8 (Les fils de notables ou de pauvres qui sont offerts)

¹Lorsqu'une personne de condition notable veut offrir son fils à Dieu dans le monastère, et si c'est un jeune enfant, ses parents rédigeront eux-mêmes la demande écrite dont nous avons parlé. ²Ils envelopperont cette demande et la main de l'enfant, avec l'offrande, dans la nappe de l'autel, et ils l'offriront ainsi. ³Quant à leurs biens, ils promettront sous serment, dans la demande même, de ne jamais rien lui en donner, ni par eux-mêmes, ni par personne interposée, ni d'aucune manière, ni même de lui fournir l'occasion d'en posséder ; ⁴ou bien, s'ils ne veulent pas agir ainsi, et qu'ils veuillent cependant offrir quelque chose en aumône au monastère comme rétribution, ⁵ils en feront donation à la communauté, s'en réservant l'usufruit durant leur vie, s'il leur plaît. ⁶De la sorte, on fermera à l'enfant toute sortie, si bien qu'il ne lui restera aucun espoir, qui ne servirait - ce qu'à Dieu ne plaise - qu'à le tromper et à le perdre, comme nous l'avons appris par l'expérience. ⁷Les moins fortunés agiront de même. ⁸Ceux qui ne possèdent absolument rien, feront simplement la demande écrite et offriront leur fils, avec l'offrande, en présence de témoins.

❋ ❋ ❋

… pour chaque jour

L'oblation de l'Église, que le Seigneur nous a appris à offrir dans le monde entier, est réputée sacrifice pur auprès de Dieu et lui est agréable. Non qu'il ait besoin d'un sacrifice de notre part, mais celui qui offre est lui-même glorifié en ce qu'il offre, si son présent est accepté. Par ce présent, en effet, se manifestent l'honneur et la gloire que nous rendons au roi, et le Seigneur veut que nous offrions ce présent en toute simplicité et innocence ; il a proclamé: Lorsque tu offres ton présent à l'autel, si tu te souviens que ton frère en a quelque chose contre toi, laisse ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis au retour, offre ton présent. Il faut donc offrir à Dieu les prémices de ses créatures, comme le dit Moïse: Tu ne paraîtras pas devant le Seigneur ton Dieu, les mains vides. Exprimant ainsi à Dieu sa reconnaissance par ce dont il a été gratifié, l'homme recevra l’honneur qui vient de lui.
 
Ce n'est pas la notion d'oblation qui a été blâmée : il y avait des oblations là-bas, il y en a ici aussi ; il y avait des sacrifices dans le peuple, il y en a également dans l'Église. L'espèce en a seule été changée, ce n'est plus par des esclaves, mais par des hommes libres qu'est faite l'offrande.
 
Il n'y a qu'un seul et même Seigneur, mais il y a un caractère propre à l'oblation des esclaves, et un caractère propre à l'oblation des hommes libres, de sorte que même à travers les oblations se manifeste la marque de la liberté. Rien n'est oiseux, ni dépourvu de sens ou de signification auprès de lui. Voilà pourquoi ceux-là consacraient la dîme de leurs biens, mais ceux-ci qui participent à la liberté offrent tout ce qu'ils possèdent au service du Seigneur. Et donnent joyeusement et généreusement des biens moindres, parce qu'ils ont l'espérance de plus grands. C'est la pauvre veuve jetant ici toute sa subsistance dans le trésor de Dieu.
 
Il nous faut faire offrande à Dieu, et en toutes choses témoigner notre reconnaissance au Dieu créateur, en lui offrant les prémices de ses propres créatures, avec des intentions pures et une foi sans hypocrisie, une espérance ferme, une charité brûlante. Cette oblation, l'Église seule l'offre pure au Créateur, en lui offrant avec action de grâce ce qui provient de sa création. Nous lui offrons ce qui lui appartient, proclamant et confessant avec cohérence l'intercession, l'unité et la résurrection de la chair et de l'esprit. Le pain qui vient de la terre, après avoir reçu l'invocation du Seigneur, n'est plus du pain ordinaire, mais l'eucharistie, constituée de deux choses : l'une terrestre et l'autre céleste : de la même manière, nos corps qui participent aussi à l'eucharistie, ne sont plus corruptibles, mais portent l'espérance de la résurrection. 

(SAINT IRÉNÉE DE LYON, Traité contre les hérésies)


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