12 août
On
prendra soin des malades avant tout et par-dessus tout.
(Règle de Saint Benoît
36,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 58,17-29 (La manière de recevoir les
frères)
¹⁷Avant d'être reçu, il promettra donc publiquement, dans l'oratoire,
stabilité, vie religieuse et obéissance ¹⁸en la présence de Dieu et de ses
saints, en sorte que, si jamais il fait autrement, il sache qu'il sera damné
par celui dont il se moque. ¹⁹De cette promesse, il fera une demande écrite au
nom des Saints dont les reliques sont en ce lieu, et de l'abbé présent. ²⁰Il
écrira cette demande de sa propre main, ou du moins, s'il est illettré, il
priera un autre de l'écrire pour lui. Le novice lui-même la signera, et de sa
main la déposera sur l'autel. ²¹Lorsqu’il l'y aura placée, il entonnera
aussitôt ce verset: « Reçois-moi, Seigneur, selon ta parole, et je vivrai,
et ne me confonds pas dans mon attente. » ²²Toute la communauté répétera
trois fois ce verset, et conclura par le Gloria Patri. ²³Le novice se
prosternera alors aux pieds de chacun des frères, afin qu'ils prient pour lui.
À dater de ce jour, on le tiendra pour membre de la communauté. ²⁴S'il possède
quelque avoir, ou bien il le distribuera auparavant aux pauvres, ou bien il
l'attribuera au monastère par une donation solennelle, sans rien se réserver du
tout ; ²⁵car il sait que, dès cet instant, il ne peut plus même disposer de
son propre corps. ²⁶On le dépouillera donc immédiatement dans l'oratoire de
tous les effets personnels dont il était vêtu, et on le revêtira d'habits
appartenant au monastère. ²⁷Les vêtements qu'il aura quittés seront conservés
au vestiaire, ²⁸afin que si, un jour, à l'instigation du diable, il voulait
sortir du monastère - ce qu'à Dieu ne plaise - on puisse lui ôter les habits du
monastère et le chasser. ²⁹On ne lui rendra pas néanmoins sa demande écrite,
que l'abbé a prise jadis sur l'autel, mais on la gardera dans le monastère.
❋ ❋ ❋
…
pour chaque jour
On ne peut en douter : les pauvres obtiennent la vertu d'humilité plus
facilement que les riches. Car les premiers, dans leur indigence, ont pour amie
la douceur, tandis que les autres, dans leur opulence, ont la fierté pour
compagne. Pourtant, on trouve aussi chez beaucoup de riches une disposition à
user de l'abondance non pas pour se gonfler d'orgueil, mais pour exercer la
bienfaisance ; ils comptent parmi leurs plus grands bénéfices ce qu'ils
dépensent pour soulager la misère et la peine d'autrui.
Les hommes de toutes les catégories et toutes les classes peuvent se
rejoindre dans cette vertu, car ils peuvent avoir la même intention sans
posséder la même fortune. Peu importe l'inégalité des ressources terrestres
chez ceux qui sont égaux quant aux biens spirituels. Heureuse, donc, cette
pauvreté qui n'est pas entravée par l'amour des richesses temporelles, qui ne
désire pas accroître ses ressources en ce monde, mais convoite de s’enrichir en
biens célestes.
Les Apôtres, les premiers après le Seigneur, nous ont donné l'exemple de
cette pauvreté généreuse. Ils ont abandonné tous leurs biens sans exception.
Pêcheurs de poissons, ils se sont transformés, par une rapide conversion, en
pêcheurs d'hommes ; ils ont suscité de nombreux imitateurs de leur foi,
lorsque, dans la première génération de l'Église, tous les croyants n'avaient
qu'un seul cœur et une seule âme. En abandonnant totalement leurs biens et
leurs possessions, ils s'enrichissaient des biens éternels par leur généreuse
pauvreté. Selon la prédication des Apôtres, ils se réjouissaient de ne rien
avoir en ce monde, et de tout posséder en possédant le Christ.
C'est ainsi que l'Apôtre saint Pierre, alors qu'il montait au Temple et
qu'un boiteux lui demandait l'aumône, déclara : De l'argent et de l'or, je
n'en ai pas ; mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ de
Nazareth, lève-toi et marche. Qu'y a-t-il de plus sublime que cette humilité ?
Qu'y a-t-il de plus riche que cette pauvreté ? Elle n'a pas les subsides de
l'argent, mais les ressources de la nature. Cet homme que sa mère avait enfanté
infirme, Pierre l'a guéri d'un mot. Et lui qui ne donnait pas une pièce de
monnaie avec l'image de César, a rétabli dans un homme l'image du Christ.
Or, les richesses de ce trésor n'ont pas secouru seulement l'homme rendu
capable de marcher, mais aussi les cinq mille hommes qui ont cru alors, comme
l'Apôtre les y exhortait, à cause de ce miracle de guérison. Et ce pauvre, qui
n'avait pas de quoi donner à un mendiant, a donné la grâce de Dieu avec une
telle profusion qu'après avoir remis sur pied un seul homme, il rendit de même
à des milliers de croyants la santé du cœur et rendit tous ces boiteux alertes
et libres dans le Christ.
(SAINT LÉON LE GRAND, Sermon sur les Béatitudes)
Faune & flore au Moulin...
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