2 septembre
Il
est un mauvais zèle, un zèle amer,
qui
sépare de Dieu et mène à l’enfer.
De
même, il est un bon zèle
qui
sépare des vices et mène à Dieu et à la vie éternelle.
C’est
ce zèle que les moines pratiqueront
avec
un très ardent amour.
(Règle
de Saint Benoît 72,1-3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
Prologue 8-13
⁸Levons-nous donc, enfin, l'Ecriture nous y incite: « L'heure est
venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. » ⁹Ouvrons les yeux à la
lumière divine. Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu qui nous crie
chaque jour cet avertissement: ¹⁰« Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
n'endurcissez pas vos cœurs », ¹¹et ailleurs: « Qui a des oreilles
entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ». ¹²Et que dit-il? « Venez,
mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur ». ¹³« Courez pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les
ténèbres de la mort ne vous saisissent. »
✥ ✥ ✥
…
pour chaque jour
La lampe placée sur le lampadaire, c'est la
lumière du Père, la vraie lumière qui éclaire tout homme venant dans ce
monde, notre Seigneur Jésus Christ. C'est à cause de notre chair, qu'il a
prise de nous, qu'il s'est fait et qu'il a été appelé une lampe ; c'est-à-dire
qu'étant par nature la Sagesse et la Parole du Père, il est proclamé dans
l'Église de Dieu par la piété des croyants ; il est exalté et manifesté devant
les nations par la vie conforme à la vertu et fidèle aux commandements. C'est
ainsi qu'il brille pour tous ceux qui sont dans la maison, autant dire
dans le monde, comme lui-même, la Parole qui est Dieu, nous le dit dans
l'Évangile : On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau,
mais on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans
la maison. Il est évident que lui-même s'appelle une lampe, étant Dieu par
nature, et devenu chair selon l'économie du salut.
C'est là, je crois, ce que le grand David a
compris lorsqu'il appelle le Seigneur une lampe, en disant : Ta Parole
est une lampe pour mes pas, une lumière sur mon chemin. Notre Sauveur et
notre Dieu est celui qui dissipe les ténèbres de l'ignorance et du mal : voilà
pourquoi il est appelé lampe dans l'Écriture. Lui seul, en détruisant
l'obscurité de l'ignorance et les ténèbres du mal, à la manière d'une lampe,
est devenu pour tous le chemin du salut. Par la vertu et la connaissance, il
mène vers le Père ceux qui veulent marcher grâce à lui sur le chemin de la
justice, en observant les commandements divins.
Quant au lampadaire, c'est la
sainte Église. C'est sur sa prédication que repose la Parole lumineuse de Dieu,
qui éclaire tous ceux qui sont dans le monde comme dans une maison, par les
rayons de la vérité, en remplissant tous les esprits de la parfaite
connaissance de Dieu.
La Parole ne supporte aucunement d'être
gardée sous le boisseau. Elle veut être placée au sommet, sur la
beauté grandiose de l'Église. En effet, si la Parole avait été gardée sous la
lettre de la Loi, comme sous le boisseau, elle aurait privé tous les hommes de
la lumière éternelle. Elle n'aurait pas procuré la contemplation spirituelle à
ceux qui s'efforcent de se dépouiller de la connaissance sensible comme
mensongère et favorisant l'erreur, capable seulement de percevoir la corruption
naturelle aux réalités du corps. Mais la Parole est placée sur le lampadaire,
lequel est l'Église, autrement dit le culte en esprit et vérité, pour éclairer
tous les hommes.
La lettre, en effet, si elle n'est pas comprise selon l'esprit, n'a pas d'autre
sens que celui qui est enfermé dans son expression, et elle ne permet pas à
l’esprit d’atteindre le sens de ce qui est écrit.
La lampe, c'est-à-dire la parole qui allume la flamme de la connaissance, ne la plaçons pas sous le boisseau, par notre pensée et notre pratique. Alors nous ne serons pas condamnés pour avoir étouffé sous la lettre la force incompréhensible de la Sagesse. Plaçons-la sur le lampadaire qu'est l'Église, au sommet de la véritable contemplation qui fait flamboyer pour tous la lumière des vérités divines.
(SAINT MAXIME LE CONFESSEUR, Questions à
Thalassius)
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