2 octobre
Entendre
volontiers les saintes lectures.
(Règle de Saint Benoît
4,55)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
7,35-43 (L'humilité)
³⁵Voici le quatrième degré d'humilité: la conscience embrasse la
patience, au point d'obéir silencieusement, quelque durs et contrariants que
soient les ordres reçus, et fût-on même victime de toutes sortes d'injustices ; ³⁶on supporte, sans se lasser ni reculer, car l'Écriture dit: « Celui qui
aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé, » ³⁷et ailleurs: « Prends
courage et supporte le Seigneur. » ³⁸Et pour nous montrer que le
serviteur fidèle doit tout supporter pour le Seigneur, même les adversités, l'Écriture
dit au nom de ceux qui souffrent: « C'est pour toi que nous sommes livrés
à la mort durant le jour; nous sommes considérés comme des brebis de
boucherie. » ³⁹Et ceux qu'anime
l'espoir assuré de la récompense divine, ajoutent avec joie: « Mais en toutes
ces épreuves, nous remportons la victoire, grâce à celui qui nous a
aimés. » ⁴⁰L'Écriture dit encore en un autre endroit: « Tu nous as
éprouvés, ô Dieu, tu nous as fait passer par le feu, comme on fait passer
l'argent par le feu; tu nous as pris dans le filet, tu as amassé les
tribulations sur nos épaules. » ⁴¹Et pour nous apprendre que nous devons
vivre sous un supérieur, elle ajoute: « Tu as établi des hommes sur nos
têtes. » ⁴²Ainsi par la patience dans les adversités et les injustices,
les humbles pratiquent le précepte du Seigneur: si on les frappe sur une joue,
ils tendent l'autre; si on leur ôte leur tunique, ils abandonnent aussi leur
manteau; si on les contraint de faire un mille, ils en font deux; ⁴³avec
l'Apôtre Paul ils supportent les faux frères, et ils bénissent ceux qui les
maudissent.
❋ ❋ ❋
…
pour chaque jour
Tu sais bien excuser et colorer tes actes, et tu ne veux pas accepter
les excuses des autres. Il serait plus juste de t’accuser, toi, et d’excuser
ton frère.
Si tu veux qu’on te supporte, supporte aussi les autres.
Vois combien tu es encore loin de la vraie charité et de la vraie
humilité, qui ne sait se fâcher ni s’indigner contre personne sinon contre
soi-même.
Ce n’est pas une grande chose de bien vivre en compagnie de personnes
bonnes et paisibles, car cela plaît naturellement à tout le monde. Chacun aime
volontiers la paix et éprouve davantage d’affection pour ceux qui pensent comme
nous. Mais pouvoir vivre en paix avec des gens durs, méchants et indisciplinés,
qui nous rebutent, c’est une grande grâce, une façon de vivre louable et
courageuse.
Celui qui sait le mieux gérer la souffrance gardera une plus grande
paix. C’est lui qui est vainqueur de lui-même et maître du monde, ami du Christ
et héritier du ciel.
(IMITATION DE JÉSUS CHRIST, traité spirituel du 15e
siècle, Livre II, ch. 3)
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