3 octobre

S’appliquer fréquemment à la prière.
(Règle de Saint Benoît 4,56)

Basilique Saint-Benoît - Maredsous 1872-2022

La Règle de Saint Benoît…

RB 7,44-48 (L'humilité)

⁴⁴Voici le cinquième degré d'humilité: découvrir à son abbé, par un humble aveu, toutes les pensées mauvaises qui viennent à l'âme ainsi que toutes les fautes qu'on aurait commises en secret. ⁴⁵L'Ecriture nous exhorte à cette pratique lorsqu’elle dit: « Révèle ta conduite au Seigneur et espère en lui » ; ⁴⁶et encore: « Confessez-vous au Seigneur, parce qu'il est bon, parce que sa miséricorde est à jamais. » ⁴⁷De même le Prophète: « Je t'ai fait connaître mon péché, et je n'ai pas caché mon iniquité; ⁴⁸j'ai dit: je proclamerai contre moi mes transgressions au Seigneur, et tu m'as pardonné l'impiété de mon cœur. »

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… pour chaque jour

Nous avons entrepris, ce soir, de veiller ; tenons éveillés non seulement nos yeux mais notre cœur. Évertuons-nous à chanter ce psaume avec intelligence : « Du fond de l’abîme, j’ai crié vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute ma voix ! » C’est un cantique des montées, et la prière d’un homme qui monte vers Jérusalem.
À chacun de nous de voir quel est pour lui ce fond d’abîme, d’où monte son cri vers Dieu. Jonas a crié du ventre de la baleine, non seulement du fond de la mer mais des entrailles d’un monstre ; ni la masse de la bête ni les flots de la mer n’ont empêché sa prière d’atteindre Dieu. Elle a tout traversé, elle a brisé toutes les barrières, pour parvenir aux oreilles de Dieu. Pouvons-nous même dire qu’elle a brisé des barrières, puisque l’oreille de Dieu était dans le cœur du suppliant. Est-il lieu où Dieu ne soit présent, quand le fidèle est en prière ?
Nous aussi, nous devons sonder l’abîme de misère d’où nous crions vers Dieu. Cet abîme, c’est notre condition mortelle. Celui qui en prend conscience prie, gémit, soupire, jusqu’à ce qu’il en soit arraché. L’homme peut se précipiter dans l’abîme, il ne peut en sortir ; il y reste. Si Dieu ne le libère pas, il demeure toujours dans l’abîme.
Mais crier du fond de l’abîme, c’est déjà se relever ; et la clameur est le début de l’émergence. Ceux qui restent au fond ne crient même plus. Notre Seigneur éveille en nous la voix naguère étouffée, sous l’amoncellement de nos péchés, et son cri parvient jusqu’à Dieu.

(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, PSAUME 129 – « Du fond de l’abîme j’ai crié » [Ps. 129, 1], dans : Saint Augustin prie les psaumes – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 215)









1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quel texte impressionnant ! Comment peut-on ne pas aimer les psaumes ?!!! Merci.