3 octobre
S’appliquer
fréquemment à la prière.
(Règle de Saint Benoît
4,56)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 7,44-48 (L'humilité)
⁴⁴Voici le cinquième degré d'humilité: découvrir à son abbé, par un
humble aveu, toutes les pensées mauvaises qui viennent à l'âme ainsi que toutes
les fautes qu'on aurait commises en secret. ⁴⁵L'Ecriture nous exhorte à cette
pratique lorsqu’elle dit: « Révèle ta conduite au Seigneur et espère en
lui » ; ⁴⁶et encore: « Confessez-vous au Seigneur, parce qu'il est
bon, parce que sa miséricorde est à jamais. » ⁴⁷De même le Prophète: « Je
t'ai fait connaître mon péché, et je n'ai pas caché mon iniquité; ⁴⁸j'ai dit:
je proclamerai contre moi mes transgressions au Seigneur, et tu m'as pardonné
l'impiété de mon cœur. »
❋ ❋ ❋
…
pour chaque jour
Nous avons entrepris, ce soir, de veiller ; tenons éveillés non
seulement nos yeux mais notre cœur. Évertuons-nous à chanter ce psaume avec intelligence :
« Du fond de l’abîme, j’ai crié vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute ma
voix ! » C’est un cantique des montées, et la prière d’un homme qui
monte vers Jérusalem.
À chacun de nous de voir quel est pour lui ce fond d’abîme, d’où monte
son cri vers Dieu. Jonas a crié du ventre de la baleine, non seulement du fond
de la mer mais des entrailles d’un monstre ; ni la masse de la bête ni les
flots de la mer n’ont empêché sa prière d’atteindre Dieu. Elle a tout traversé,
elle a brisé toutes les barrières, pour parvenir aux oreilles de Dieu.
Pouvons-nous même dire qu’elle a brisé des barrières, puisque l’oreille de Dieu
était dans le cœur du suppliant. Est-il lieu où Dieu ne soit présent, quand le
fidèle est en prière ?
Nous aussi, nous devons sonder l’abîme de misère d’où nous crions vers
Dieu. Cet abîme, c’est notre condition mortelle. Celui qui en prend conscience
prie, gémit, soupire, jusqu’à ce qu’il en soit arraché. L’homme peut se
précipiter dans l’abîme, il ne peut en sortir ; il y reste. Si Dieu ne le
libère pas, il demeure toujours dans l’abîme.
Mais crier du fond de l’abîme, c’est déjà se relever ; et la
clameur est le début de l’émergence. Ceux qui restent au fond ne crient même
plus. Notre Seigneur éveille en nous la voix naguère étouffée, sous
l’amoncellement de nos péchés, et son cri parvient jusqu’à Dieu.
(SAINT AUGUSTIN D’HIPPONE, PSAUME 129 – « Du fond de
l’abîme j’ai crié » [Ps. 129, 1], dans : Saint
Augustin prie les psaumes – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p.
215)
1 commentaire:
Quel texte impressionnant ! Comment peut-on ne pas aimer les psaumes ?!!! Merci.
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