4 décembre
Honorer
tous les hommes.
(Règle
de Saint Benoît 4,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 53,1-15 (La réception des hôtes)
¹Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ, car lui-même
doit dire un jour: « J'ai demandé l'hospitalité et vous m'avez
reçu. » ²À tous, on témoignera l'honneur qui leur est dû, surtout aux
proches dans la foi et aux pèlerins. ³Dès qu'un hôte aura été annoncé, le
supérieur et les frères se hâteront au-devant de lui avec toutes les marques de
la charité. ⁴Après avoir fait la prière ensemble, on échangera la paix. ⁵Ce
baiser de paix ne se donnera qu'après la prière, pour déjouer les artifices du
démon. ⁶Dans ce salut, on témoignera à tous les hôtes une profonde humilité
et, soit à leur arrivée, soit à leur départ, ⁷c'est par une inclination de
tête ou une prostration du corps qu'on adorera en eux le Christ même qu'on
reçoit. ⁸Aussitôt accueillis, les hôtes seront conduits à la prière. Puis le
supérieur, ou tel autre qui en aura reçu mandat, s'assiéra en leur compagnie ⁹et on leur lira l'Écriture Sainte, pour leur édification. Ensuite on leur
témoignera toute l'humanité possible. ¹⁰Le supérieur rompra le jeûne pour
manger avec eux, à moins qu'il ne s'agisse d'un jeûne important qu'on ne puisse
enfreindre. ¹¹Quant aux frères, ils garderont leurs jeûnes accoutumés. ¹²L'abbé versera de l'eau sur les mains des hôtes ; ¹³lui-même, aidé de la
communauté, leur lavera les pieds. ¹⁴Ce qu'ayant fait, ils diront: « Nous
avons reçu, Seigneur, ta miséricorde au milieu de ton temple. » ¹⁵Ce sont
aux pauvres et aux pèlerins surtout qu'on manifestera le plus d'attentions
parce que c'est particulièrement en leur personne que l'on reçoit le Christ.
Pour les riches, en effet, la crainte de leur déplaire porte d'elle-même à les
honorer.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
« Abraham était assis à l’entrée de sa tente, nous dit l’Écriture,
il y était assis au plus chaud du jour » (Gn 18,1). Les autres se
reposaient ; lui guettait la venue d’hôtes éventuels. Il méritait bien que
Dieu vienne à lui au chêne de Mambré, celui qui cherchait avec tant
d’empressement à exercer l’hospitalité. (…)
Oui, l’hospitalité est bonne, elle a sa récompense particulière :
elle s’attire d’abord la gratitude des hommes ; elle reçoit aussi – ce qui
est plus important – un salaire de la part de Dieu. Nous sommes tous, en cette
terre d’exil, des hôtes de passage. Pour un temps, nous avons à loger sous un
toit ; bientôt il faudra en déloger. Prenons garde ! Si nous avons
été durs ou négligents dans l’accueil des étrangers, une fois écoulé le cours
de cette vie, les saints pourraient bien, à leur tour, refuser de nous
accueillir. « Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, dit le
Seigneur dans l’Évangile, afin qu’ils vous reçoivent dans les demeures
éternelles ». (…)
D’ailleurs, sais-tu si ce n’est pas Dieu que tu reçois, alors que tu
penses n’avoir affaire qu’à des hommes ? Abraham accueille des
voyageurs ; en réalité il reçoit chez lui Dieu et ses anges. Toi aussi,
qui accueilles un étranger, c’est Dieu que tu reçois. Le Seigneur Jésus
l’atteste dans l’Évangile : « J’étais un étranger et vous m’avez
accueilli. Ce que vous avez fait à l’un de ces tout-petits, c’est à moi que
vous l’avez fait » (Mt 25,35.40).
(SAINT AMBROISE, Sur Abraham, I, 5,32-35, dans : Lire la
Bible avec les Pères, t. 1, La Genèse, trad. Sr Isabelle de la Source, Éd.
Médiaspaul, 1988, p. 63)
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