24 décembre
Qu’il
imite plutôt l’exemple de tendresse du bon Pasteur…
(Règle de Saint Benoît
27,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 66,1-8 (Les portiers du monastère)
¹À la porte du monastère on placera un sage vieillard, qui sache
recevoir et rendre un message, et dont la maturité le préserve de toute
oisiveté. ²Le portier devra avoir sa cellule près de la porte, afin que ceux
qui viennent trouvent toujours à qui parler. ³Et aussitôt qu'on aura frappé ou
qu'un pauvre aura appelé, il répondra Deo gratias ou Benedic. ⁴Puis, avec toute la mansuétude que donne la crainte de Dieu, il s'empressera de
donner réponse avec une charité fervente. ⁵Si le portier a besoin d'aide, on
lui donnera un frère plus jeune. ⁶Le monastère doit, autant que possible, être
disposé de telle sorte que l'on y trouve tout le nécessaire: de l'eau, un
moulin, un jardin et des ateliers pour qu'on puisse pratiquer les divers
métiers à l'intérieur de la clôture. ⁷De la sorte les moines n'auront pas
besoin de se disperser au-dehors, ce qui n'est pas du tout avantageux pour
leurs âmes. ⁸Et nous voulons que cette Règle soit lue souvent en communauté
afin qu'aucun frère ne s'excuse sous prétexte d'ignorance.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
La transparence possible de la vieillesse. Il est des étapes de la vie
qui n’ont de sens que par une ouverture à la transcendance. Ainsi l’enfance, si
tourmentée par la finitude. Et toute fidélité, virginale ou nuptiale, qui
déchiffre en Dieu le visage de l’autre, qui décèle en Christ le visage de Dieu.
Mais surtout la vieillesse. Serait-elle libérée de la ségrégation qui la menace
et déjà l’isole, serait-elle entourée de tendresse et de toute la diversité des
âges et des conditions dans une vie communautaire retrouvée, si la mort n’est
pas acceptée, transfigurée, la vieillesse n’a pas de sens. La vieillesse a
besoin de sens, et non de prolongements mécaniques où la mort s’anticipe sans
s’intérioriser. Seul un abandon confiant à la mort descellée par l’Amour peut
donner au grand âge sa force de bénédiction. Sa gratuité et sa connivence avec
l’enfance. Sinon, il n’y a que méchanceté jalouse devant la jeunesse des
autres, mesquinerie qui monnaie en soucis, en menues obsessions, l’angoisse
fondamentale, ou cette longue souffrance silencieuse, ces désespoirs cachés,
ces suicides discrets parce que la vie tarit et qu’on n’a pas trouvé, dans le
Souffle venu d’ailleurs, un autre souffle.
(OLIVIER CLÉMENT, L’autre soleil – quelques notes
d’autobiographie spirituelle, Desclée de Brouwer, 2010, p. 63-64)
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