27 janvier

L’atelier où nous devons travailler diligemment
avec tous ces instruments,
c’est le cloître du monastère
avec la stabilité dans la communauté.
(Règle de Saint Benoît 4,78)



La Règle de Saint Benoît…

RB 7,10-18 (L'humilité)

¹⁰Voici donc le premier degré d'humilité: se remettant toujours devant les yeux la crainte de Dieu, il consiste à fuir toute négligence et à se rappeler sans cesse tout ce que Dieu a commandé. ¹¹On repassera constamment dans son esprit, d'une part, comment la géhenne brûle, pour leurs péchés, ceux qui méprisent Dieu, et comment, d'autre part, la vie éternelle récompense ceux qui le craignent. ¹²Se gardant, à toute heure, des péchés et des vices des pensées, de la langue, des mains et de la volonté propre, ainsi que des désirs de la chair, ¹³l'homme estimera que Dieu, du haut du ciel, le regarde à tout moment, qu'en tout lieu le regard de la divinité voit ses actes et que les anges les lui rapportent à tout moment. ¹⁴Le Prophète nous le révèle, lorsqu’il affirme que Dieu est toujours présent à nos pensées: « Dieu scrute les cœurs et les reins »; ¹⁵et de même: « Le Seigneur connaît les pensées des hommes », ¹⁶et encore: « Tu as compris de loin mes pensées », ¹⁷et: « La pensée de l'homme te sera découverte. » ¹⁸Aussi, pour être vigilant sur ses pensées perverses, le vrai moine répètera toujours dans son cœur: « Je serai sans tache devant lui, si je me tiens en garde contre mon iniquité. »


Ms Abbaye de Maredret

… pour chaque jour

Si vous voulez parvenir à la science véritable des Écritures, hâtez-vous d’abord d’acquérir une humilité de cœur inébranlable. C’est elle qui vous conduira, non à la science qui enfle, mais à celle qui illumine, par la consommation de la charité. Il est impossible que l’âme qui n’est pas pure, obtienne le don de la science spirituelle. (…)
Celui dont l’âme n’est point pure, ne saurait acquérir la science spirituelle, si assidu qu’il puisse être à la lecture. L’on ne confie point à un vase fétide et corrompu un parfum de qualité, un miel excellent, une liqueur précieuse. Le vase pénétré de senteurs repoussantes, infectera plus facilement le parfum le plus odorant, qu’il n’en recevra lui-même quelque suavité ou agrément ; car ce qui est pur, se corrompt plus vite que ce qui est corrompu ne se purifie. Ainsi le vase de notre cœur. S’il n’est d’abord entièrement purifié de la contagion fétide des vices, il ne méritera pas de recevoir ce parfum de bénédiction dont parle le prophète : « Comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, coule sur la barbe d’Aaron et descend sur le bord de son vêtement » (Ps 132,2) ; non plus qu’il ne gardera sans souillure la science spirituelle ou les paroles de l’Écriture, « qui sont plus douces que le miel et que le rayon rempli de miel » (Ps 18,11). 

(JEAN CASSIEN, De la science spirituelle, chap. X.XIII, SC 54 (Conférences VIII-XVII, trad. E. Pichery, éd. du Cerf, 1958, p. 195.202)










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