11 février
On
prendra soin des malades avant tout et par-dessus tout.
(Règle
de Saint Benoît 36,1)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
9,1-11 (Combien il faut dire
de psaumes aux heures de nuit)
¹Au temps d'hiver, dont il a été parlé, on dira d'abord trois fois le
verset: « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta
louange. » ²On ajoutera le psaume trois et le Gloria; ³ensuite le
psaume quatre-vingt-quatorze avec antienne, ou, du moins, chanté. ⁴Puis,
suivent l'hymne et six psaumes avec antiennes. ⁵Ceci achevé et après le
verset, l'abbé donnera la bénédiction. Puis, tous étant assis sur leurs bancs,
les frères liront, à tour de rôle, dans le livre de chœur, sur le pupitre,
trois leçons. Après chacune d'elles, on chantera un répons. ⁶Les deux premiers
répons se diront sans Gloria, mais après la troisième leçon, celui qui
chante dira le Gloria. ⁷Au moment où le chantre le commence, tous se
lèveront de leurs sièges par honneur et révérence envers la Sainte Trinité. ⁸Aux Vigiles, on lira les livres d'autorité divine tant de l'Ancien que du
Nouveau Testament, ainsi que les commentaires qui en ont été donnés par les
Pères catholiques qualifiés pour leur orthodoxie. ⁹Après ces trois leçons
accompagnés de leurs répons, on chantera six autres psaumes avec Alléluia. ¹⁰Suivront: une leçon de l'Apôtre, qui doit être récitée par cœur, le verset,
et la prière de la litanie, c'est-à-dire Kyrie eleison. ¹¹Ainsi se
terminera l'office de la nuit.
❇ ❇ ❇
…
pour chaque jour
La célébration de l’Office n’est [donc] pas constituée d’abord par
l’expression variée de nos élans religieux, mais bien par la Parole de Dieu qui
nous est donnée. Dieu est présent dans sa Parole, comme il est présent dans le
Pain. La rencontre avec l’Écriture est une rencontre avec un Vivant, non avec
un livre, fût-il sacré. La Bible n’est ni une « somme théologique »
bien construite, ni un ouvrage de spiritualité édifiant. Souvent, elle
déconcerte. Devant le foisonnement des textes, la tentation est réelle d’opérer
un tri pour sélectionner « ce qui aide à prier », en écartant ce qui
n'y aide pas. Mais tel n’est pas d’abord le rôle de l’Écriture Sainte dans la
liturgie. L’Ancien et le Nouveau Testaments ensemble conservent le mémorial
écrit, sous des formes infiniment variées, de ce que les hommes, en quête de
Dieu comme nous, ont vécu et pensé au long des siècles, depuis Abraham jusqu’à
la première communauté chrétienne. Chaque élément de ce long « mémoire »
ne porte pas nécessairement à la prière. Mais chaque événement évoqué, chaque
combat, chaque cri d’un prophète, chaque péché ou conversion, font partie d’un
unique itinéraire qui forme un tout aboutissant à Jésus-Christ et à l’Église
dont nous sommes les membres. Et la vie de l’Église, comme la vie personnelle
des baptisés, reproduit, sous une forme originale, la même histoire, avec les
mêmes épreuves, les mêmes reculs, les mêmes grâces, les mêmes progrès…
Toujours, le rappel de ces événements nous remet face à notre propre histoire
et nous interroge sur la place que Dieu y occupe ou n’y occupe pas…
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LA PRIÈRE, ‘Qu’il
entre simplement et qu’il prie…’ », Regard sur la Règle de saint
Benoît, n° 6, Saint-Léger éditions, 2017, p. 28-29)
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