10 février

On donnera des aides à ceux qui sont faibles,
afin qu’ils s’acquittent de leur tâche sans tristesse.
(Règle de Saint Benoît 35,3)



La Règle de Saint Benoît…

RB 8,1-4 (Les offices divins dans la nuit)

¹Durant l'hiver, c'est-à-dire du 1er novembre à Pâques, on se lèvera à la huitième heure de la nuit; la prudence le demande ainsi ; ²de la sorte on se sera reposé un peu plus de la moitié de la nuit et la digestion sera terminée au réveil. ³Le temps qui reste après les Vigiles sera employé à l'étude du Psautier ou des leçons, par les frères du moins qui en ont besoin. De Pâques au 1ier novembre, on réglera l'horaire de telle sorte que les Vigiles, après un court intervalle pendant lequel les frères sortiront pour les nécessités de la nature, soient suivies immédiatement des Laudes, qui doivent être chantées au point du jour.


❇ ❇ ❇

… pour chaque jour

L’Office divin et le silence nocturnes, le calme de l’hiver, sont un rappel de l’attention prioritaire que Dieu attend de ceux qui le cherchent. Au cours du temps qui passe, ils en ménagent la liberté. La régularité de la liturgie n’est pas une contrainte imposée par l’observance mais le signe humble, incarné, que Dieu est le premier servi, sans condition, gratuitement. Avant les nombreuses activités quotidiennes, aussi intenses et utiles soient-elles, cette vigilance attentive commande l’esprit de chaque journée. La manière de gérer le temps, de l’apprécier, est dominée par l’importance prioritaire – non en quantité mais en qualité – accordée au « temps pour Dieu », temps gratuit, vide, donné, sans profit pour soi, temps d’intimité dans la solitude et le dialogue avec la Parole divine. La législation pratique de la Règle s’ouvre avec les prescriptions concernant l’Office divin, la règlementation du calendrier débute par l’hiver et celle de l’Office quotidien par la nuit… L’essentiel occupe la première place. 

(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LA PRIÈRE, ‘Qu’il entre simplement et qu’il prie…’ », Regard sur la Règle de saint Benoît, n° 6, Saint-Léger éditions, 2017, p. 18-19)








Aucun commentaire: