14 mars
Avant
tout, demande à Dieu par une très instante prière
qu’il
mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes.
(Règle
de Saint Benoît – Prologue 4)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
35,12-18 (Les semainiers de la
cuisine)
¹²Une heure avant le repas, les semainiers prendront chacun, en sus de
la portion ordinaire, un coup à boire et du pain ; ¹³de cette façon, à l'heure
du repas, ils serviront leurs frères sans murmure et sans trop de fatigue. ¹⁴Mais les jours solennels, ils attendront jusqu'au renvoi de l'office. ¹⁵Ceux
qui entreront en semaine et ceux qui en sortiront, se prosterneront, dans
l'oratoire, à la fin des Laudes du dimanche, aux genoux de tous, et leur
demanderont de prier pour eux. ¹⁶Le sortant dira ce verset: « Tu es béni,
Seigneur Dieu, toi qui m'as aidé et consolé. » ¹⁷L'ayant dit trois fois,
il recevra la bénédiction. Celui qui entre en charge lui succédera et dira:
« Dieu, viens à mon aide, hâte-toi de me secourir. » ¹⁸Ce verset
ayant été répété de même trois fois par tous les frères, il recevra la
bénédiction et entrera en charge.
Ms Abbaye de Maredret
…
pour chaque jour
La compassion, l’indulgence, traduites de façon concrète, constituent le
meilleur moyen de couper court à la paresse toujours possible. Le service
mutuel ne doit pas être vécu comme une performance héroïque ni comme un poids
insupportable, mais plutôt dans la détente, avec tous les adoucissements
nécessaires pour prévenir le murmure et la tristesse, non seulement le murmure
égoïste, mais la tristesse accablante de celui qui se sent dépassé par sa
tâche. Mieux vaut un frère souriant, prêt à l’ouvrage, qu’un ascète, à bout de
nerfs et de force. Cette facilité, accordée pour un meilleur service du
prochain, reste cependant elle-même soumise aux exigences du service de Dieu,
c’est-à-dire au calendrier liturgique. Les jours de solennités ne laisseront
pas la possibilité de manger ni de boire avant le repas, sans doute à cause de
la longueur de la liturgie ou du jeûne eucharistique (v.14). Il est important
que les adoucissements restent relatifs au but ultime qui oriente et juge de
tout : l’amour et la crainte de Dieu.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LE TRAVAIL,
‘Consacrer certaines heures au travail des mains, d’autres à la lecture des
choses divines’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 7, Saint-Léger
éditions, 2017, p. 64-65)
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