2 avril
Tenir
pour certain qu’en tout lieu Dieu nous regarde.
(Règle de Saint Benoît
4,49)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 51,1-3 (Les frères qui ne s'en vont qu'à faible distance)
¹Le frère qui est envoyé à l'extérieur pour une affaire quelconque et
espère rentrer le même jour au monastère ne se permettra pas de manger
au-dehors, même s'il est invité instamment par qui que ce soit - ²à moins,
bien entendu, que l'abbé ne l'ait autorisé ; ³à défaut de quoi, ce frère sera
excommunié.
…
pour chaque jour
Peut-être est-ce la raison pour laquelle saint Benoît n’autorise pas le
repas pris au dehors, chez quelque hôte que ce soit, sans l’avoir prévu. Manger
ensemble crée une communion. Un tel geste, lourd de sens, ne peut être
abandonné au hasard des circonstances, posé sans réfléchir sous la pression
d’un tiers ou de son propre caprice. Le nécessaire « ordre de
l’abbé » ne relève pas d’une contrainte désuète et infantilisante, marquée
par le rigorisme ou l’étroitesse. Il atteste plutôt que la charge abbatiale
constitue son détenteur gardien d’un projet, partagé par tous, dans la
communion fraternelle. L’abbé est l’auxiliaire de la liberté de ses frères.
Recourir à la permission instaure une cohérence dans la vie. En communion avec
lui, chacun est appelé à se poser les vraies questions, à savoir où il va, pour
quoi et pour qui, avant d’assumer son choix, avec son aide et devant Dieu.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « LES DÉFIS DU
QUOTIDIEN, ‘Que les moines soient toujours prêts’ – ‘Que tout soit commun à
tous’», Regard sur la Règle de saint Benoît n° 8, Saint-Léger éditions,
2017, p. 155-156)
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