4 avril

S’appliquer fréquemment à la prière.
(Règle de Saint Benoît 4,56)



La Règle de Saint Benoît…

RB 53,1-15 (La réception des hôtes)

¹Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ, car lui-même doit dire un jour: « J'ai demandé l'hospitalité et vous m'avez reçu. » ²À tous, on témoignera l'honneur qui leur est dû, surtout aux proches dans la foi et aux pèlerins. ³Dès qu'un hôte aura été annoncé, le supérieur et les frères se hâteront au-devant de lui avec toutes les marques de la charité. Après avoir fait la prière ensemble, on échangera la paix. Ce baiser de paix ne se donnera qu'après la prière, pour déjouer les artifices du démon. Dans ce salut, on témoignera à tous les hôtes une profonde humilité et, soit à leur arrivée, soit à leur départ, c'est par une inclination de tête ou une prostration du corps qu'on adorera en eux le Christ même qu'on reçoit. Aussitôt accueillis, les hôtes seront conduits à la prière. Puis le supérieur, ou tel autre qui en aura reçu mandat, s'assiéra en leur compagnie et on leur lira l'Écriture Sainte, pour leur édification. Ensuite on leur témoignera toute l'humanité possible. ¹⁰Le supérieur rompra le jeûne pour manger avec eux, à moins qu'il ne s'agisse d'un jeûne important qu'on ne puisse enfreindre. ¹¹Quant aux frères, ils garderont leurs jeûnes accoutumés. ¹²L'abbé versera de l'eau sur les mains des hôtes ; ¹³lui-même, aidé de la communauté, leur lavera les pieds. ¹⁴Ce qu'ayant fait, ils diront: « Nous avons reçu, Seigneur, ta miséricorde au milieu de ton temple. » ¹⁵Ce sont aux pauvres et aux pèlerins surtout qu'on manifestera le plus d'attentions parce que c'est particulièrement en leur personne que l'on reçoit le Christ. Pour les riches, en effet, la crainte de leur déplaire porte d'elle-même à les honorer.



… pour chaque jour

Le Seigneur se fait un temple des orphelins et des veuves, c’est-à-dire de ceux qui n’ont aucune part aux espoirs de ce monde : « Temple de sainteté », précise le psaume. Cette demeure nous est décrite dans un autre passage : « Dieu fait habiter ensemble dans sa maison ceux qui ne forment qu’une âme », c’est-à-dire qui sont unanimes, ils partagent un même sentiment : voilà le lieu saint du Seigneur.
Les mots : « le Seigneur dans son lieu saint » ne signifient pas que Dieu est lié à un lieu, puisque Dieu est tout entier partout, et que nul lieu ne saurait le contenir. Aussi le prophète ajoute-t-il : ne le cherchons pas hors de nous, mais « vivons ensemble unanimes », et nous mériterons que lui-même habite en nous.
Tel est le lieu saint du Seigneur que cherchent la plupart des hommes, assurés que là leurs prières seront exaucées. Qu’ils soient eux-mêmes le lieu qu’ils recherchent, que là ils redisent avec repentance les paroles qu’ils profèrent dans leur cœur ; qu’ils y habitent en harmonie, afin d’être habités eux-mêmes par le Seigneur de la grande demeure, et exaucés au-dedans d’eux-mêmes.
Le Seigneur possède en effet « une grande demeure », où l’on ne trouve pas seulement des vases d’or et d’argent, mais encore de bois et d’argile. Les uns servent à des usages de choix, les autres aux usages vulgaires (2 Tm 2,20). Ceux qui se sont purifiés de tout usage indigne, se retrouvent ensemble dans la maison, qui est la demeure sainte du Seigneur. Là Dieu n’habite pas n’importe où, mais là où il trouve des cœurs unanimes.

(SAINT AUGUSTIN, Commentaire sur le PSAUME 67,7 – « Père des orphelins, justicier des veuves, en sa demeure de sainteté », dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 123)











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