19 avril
Celui
qui a besoin de moins,
rendra
grâces à Dieu et ne s’attristera point ;
celui
à qui il faut davantage,
s’humiliera
et ne s’élèvera point
à
cause de la miséricorde qu’on lui fait.
Ainsi
tous les membres seront en paix.
(Règle
de Saint Benoît 34,3-5)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
63,10-19 (Le rang à garder dans
la communauté)
¹⁰Les plus jeunes honoreront donc leurs anciens; et les anciens auront
de l'affection pour leurs cadets. ¹¹Lorsqu'ils se nommeront les uns les
autres, il ne sera permis à personne de désigner quelqu'un par son seul nom, ¹²mais les anciens donneront aux plus jeunes le nom de Frères, et les plus jeunes
à leurs anciens celui de Nonni, terme qui exprime la révérence à un
père. ¹³Quant à l'abbé, parce qu'on croit fermement qu'il tient la place du
Christ, il recevra l'appellation de Dominus et Abbé, non qu'il se l'arroge de
lui-même, mais par honneur et amour du Christ. ¹⁴Aussi devra-t-il s'en
pénétrer et se rendre digne d'un pareil honneur. ¹⁵Quand les frères se
rencontreront, le plus jeune demandera à l'ancien sa bénédiction. ¹⁶Si un
ancien vient à passer, le jeune se lèvera, lui fera place pour s'asseoir, et ne
se permettra pas de se rasseoir que son ancien ne l'y ait invité. ¹⁷On
accomplira ainsi ce qui est écrit: « Se prévenir d'honneur les uns les
autres. » ¹⁸Les petits enfants et les adolescents garderont leur rang
avec discipline, à l'oratoire et au réfectoire. ¹⁹Mais hors de là et en tout
lieu, ils seront sous la garde et la surveillance de quelqu'un, jusqu'à ce
qu'ils aient atteint un âge où domine la raison.
…
pour chaque jour
Le principe du « rang à garder » à l’intérieur de la
communauté n’est pas destiné à y faire régner une hiérarchie, mais plutôt à
protéger la charité et garantir l’unité de tous dans la liberté. La seconde
partie du chapitre 63 (v.10-19) en illustre quelques applications. La
description minutieuse, assez formelle, concerne la façon de s’appeler
mutuellement et la manière de se comporter les uns envers les autres dans les
rencontres quotidiennes. À nouveau, l’ensemble est encadré par l’énoncé d’un
double principe qui dévoile la signification profonde des normes prescrites,
liées à une culture et à la vie sociale d’une époque. Le principe de fond reste
essentiel. À chacun de le comprendre, en son lieu et temps, et de le traduire à
sa façon, sachant qu’il s’agit toujours d’incarner l’Évangile.
(Extrait de : Sœur LOYSE MORARD osb, « VIVRE EN FRÈRES,
‘Avant tout aimer Dieu de tout son cœur, ensuite le prochain comme soi-même’»,
Regard sur la Règle de saint Benoît n° 2, Saint-Léger éditions, 2017, p.
94-95.)
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