13 mai

S’empresser de donner réponse avec une charité fervente.
(Règle de Saint Benoît 66,4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 2,16-22 (Les qualités que doit avoir l'abbé)

¹⁶Que l'abbé ne fasse donc point acception des personnes dans le monastère. ¹⁷Qu'il n'aime point l'un plus que l'autre, si ce n'est celui qu'il trouvera plus avancé dans les bonnes actions et l'obéissance. ¹⁸L'homme libre ne sera pas préféré à celui qui sera venu de l'esclavage, à moins qu'il n'y ait à cela une autre cause raisonnable. ¹⁹Si l'abbé juge, pour un juste motif, pouvoir faire cette distinction, qu'il en use ainsi à l'égard de chacun, de quelque condition qu'il soit; hormis le cas susdit, que chacun garde sa place ! ²⁰Car, libres ou esclaves, nous sommes tous un dans le Christ, et nous portons tous les mêmes armes, au service d'un même Seigneur. Auprès de Dieu, en effet, il n'y a pas acception de personnes. ²¹La seule chose qui nous distingue à ses yeux, c'est le fait d'être plus riche que d'autres en bonnes œuvres et en humilité. ²²L'abbé témoignera donc à tous une égale charité; et il n'y aura pour tous qu'une même discipline, appliquée selon les mérites de chacun.

… pour chaque jour

Je t’exhorte, par la grâce dont tu es revêtu, à redoubler d’ardeur et à exhorter tous les frères pour qu’ils soient sauvés. Justifie ta dignité épiscopale par une vigilance incessante de chair et d’esprit ; aie souci de l’unité : rien ne la dépasse. Porte avec patience tous les frères comme le Seigneur te porte toi-même ; supporte-les tous avec amour, comme tu le fais d’ailleurs. Prie sans relâche ; demande une sagesse plus grande encore ; veille et garde ton esprit en alerte ; parle à chacun en particulier, à l’exemple de Dieu. « Porte les infirmités » (cf Mt 8,17) de tous comme un athlète accompli. Là où l’effort est plus grand, il y a plus de gain.
Si tu n’aimes que les bons disciples, tu n’as pas de mérite ; ce sont surtout les plus atteints qu’il te faut soumettre par la douceur. On n’applique pas le même baume sur toutes les blessures ; apaise les crises aiguës avec des compresses humides. En toutes choses, « sois astucieux comme le serpent » et toujours « candide comme la colombe ». Toi qui es chair et esprit, traite avec bonté ce qui tombe sous les sens, mais prie aussi pour que le monde invisible te soit révélé. Ainsi tu ne manqueras de rien ; tu seras riche de tous les dons de l’Esprit.
Comme le navigateur invoque les vents et le marin assailli par la tempête appelle le port, ainsi ce temps t’invite à rejoindre Dieu. Pratique la sobriété, en athlète de Dieu, et tu gagneras pour prix la vie éternelle et impérissable. Un grand athlète triomphe malgré les coups. C’est surtout à cause de Dieu que nous devons accepter toutes les épreuves, afin que lui aussi nous accepte. Redouble de zèle ; examine bien cette époque. Attends Celui qui est au-delà du temps, éternel, invisible, mais qui pour nous s’est laissé voir – Celui qui, intangible et incapable de souffrir, a connu la Passion et a consenti à toutes les souffrances. 

(SAINT IGNACE, Lettre à Polycarpe, 1-3, dans : Les Pères apostoliques, Écrits de la primitive Église, coll. Points Sagesse, n° 22, trad. F. Quéré, éd. Points, 1980, p. 153)









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