14 mai
Il
est un mauvais zèle, un zèle amer,
qui
sépare de Dieu et mène à l’enfer.
De
même, il est un bon zèle qui sépare des vices
et
mène à Dieu et à la vie éternelle.
C’est
ce zèle que les moines pratiqueront
avec
un très ardent amour.
(Règle
de Saint Benoît 72,1-3)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 2,23-29 (Les qualités que doit avoir l'abbé)
²³Dans son enseignement, l'abbé doit toujours suivre le modèle que lui
donne l'Apôtre quand il dit: « Reprends, supplie, menace. » ²⁴Ainsi
doit-il varier sa manière selon les circonstances, mêlant douceurs et menaces,
montrant tantôt la sévérité d'un maître, tantôt la tendresse d'un père. ²⁵Ainsi, encore, reprendra-t-il plus durement les indociles et les turbulents; il
suppliera de progresser ceux qui sont obéissants, doux et patients; quant aux
négligents et aux rebelles, nous l'avertissons de les menacer et de les
corriger. ²⁶Qu'il ne ferme pas les yeux sur les péchés des délinquants. Mais
qu'il les retranche autant qu'il le pourra, jusque dans les racines, aussitôt
qu'il les verra naître, se souvenant du malheur d'Héli, grand-prêtre de Silo. ²⁷Pour ce qui est des âmes plus délicates et intelligentes, il lui suffira de
les reprendre une fois ou deux par des admonitions ; ²⁸tandis qu'il doit punir
par des verges et autres châtiments corporels les méchants, les opiniâtres, les
superbes et les désobéissants, et cela dès qu'ils commenceront à mal faire,
sachant qu'il est écrit : « L'insensé ne se corrige point par des
paroles » ; ²⁹et encore: « Frappe des verges ton fils et tu
délivreras son âme de la mort. »
…
pour chaque jour
Un frère vint trouver abba Sérapion. Et le vieillard l’invita, selon la
coutume, à faire la prière. Mais l’autre, se disant pécheur et indigne même de
l’habit monastique, n’accepta pas. Ensuite il voulut lui laver les pieds, mais
faisant encore usage des mêmes paroles, le frère refusa. Alors il le fit
manger, et le vieillard se mit aussi à manger ; et il l’admonesta en
disant : « Mon enfant, si tu veux progresser, reste dans ta cellule,
veille sur toi-même et applique-toi à ton travail manuel ; en effet,
sortir ne te procure pas autant de profit que de rester en cellule ». Mais
à ces mots, le frère fut piqué au vif et changea de visage au point que cela ne
pouvait échapper au vieillard. Abba Sérapion lui dit donc : « Jusqu’à
maintenant, tu disais : ‘Je suis pécheur’, et tu t’accusais même d’être
indigne de vivre ; et quand je t’avertis avec charité, tu en es courroucé
à ce point ? Si donc tu veux être humble, sache supporter courageusement
ce que les autres t’infligent, et ne répands pas sur toi-même des paroles
creuses ». Ayant entendu cela, le frère demanda pardon au vieillard et se
retira très édifié.
(APOPHTEGMES, Sérapion 4, dans : SAGESSE DU DÉSERT –
365 textes des Pères du désert rassemblés par le Père Benoît Standaert osb,
Éditions de Solesmes, 2005, p. 132)
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