19 mai

Les moines aimeront leur abbé
avec une charité sincère et humble.
(Règle de Saint Benoît 72,10)



La Règle de Saint Benoît…

RB 4,1-21 (Les instruments des bonnes œuvres)

¹Avant tout, aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force.
²Ensuite, le prochain comme soi-même.
³Ensuite, ne point tuer.
Ne point commettre d'adultère.
Ne point voler.
Ne point convoiter.
Ne point porter faux témoignage.
Honorer tous les hommes.
Ne point faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse.
¹⁰Se renoncer à soi-même pour suivre le Christ.
¹¹Châtier son corps.
¹²Ne pas embrasser les délices.
¹³Aimer le jeûne.
¹⁴Soulager les pauvres.
¹⁵Vêtir qui est nu.
¹⁶Visiter les malades.
¹⁷Ensevelir les morts.
¹⁸Secourir qui est dans la tribulation.
¹⁹Consoler les affligés.
²⁰Rompre avec les affaires du monde.
²¹Ne rien préférer à l'amour du Christ.

… pour chaque jour

« Personne n’a jamais vu Dieu » (1 Jn 4,12) : il est invisible. Il faut le chercher dans le cœur et non avec les yeux. Quand nous voulons voir le soleil, nous lavons nos yeux pour qu’ils puissent découvrir la lumière. Si nous voulons voir Dieu, il nous faut purifier le regard pour l’apercevoir. Que dit l’Évangile ? « Bienheureux les cœurs purs, parce qu’ils verront Dieu » (Mt 5,8).
Que personne ne s’imagine contempler Dieu par le désir de ses yeux. Il se représenterait une forme immense, ou projetterait dans l’espace une dimension incommensurable, comme la lumière que perçoivent nos yeux qui se développe en vastes horizons ; d’aucuns se l’imaginent comme un vieillard vénérable. Foin de tout cela !
Pour penser Dieu et le contempler, il faut vous rappeler que « Dieu est amour. » Quel visage a l’amour ? Quelle forme ? Quelle taille ? Quels pieds ? Quelles mains ? Personne ne peut le dire.
L’amour a des pieds mais qui mènent à l’église ; il a des mains, puisqu’il donne aux pauvres ; il a des yeux, puisqu’il découvre le nécessiteux.
Bienheureux, dit le psalmiste, qui a le souci du pauvre et de l’indigent. L’homme qui a la charité voit tout avec les yeux du cœur. Habite en elle, elle habitera en toi, demeure en elle, elle demeurera en toi. Te plaît-elle ? Tu l’as, tu la possèdes, tu n’as besoin ni de la dérober ni de l’acheter, tu l’as pour rien. Tenez-la, étreignez-la. Rien n’est plus doux. Et si d’en parler vous enthousiasme déjà, que sera la possession ! 

(SAINT AUGUSTIN, PSAUME 40 – « Heureux qui a le souci du pauvre et de l’indigent », dans : Saint Augustin prie les psaumes – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 80)









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