22 mai

Tu parviendras avec la protection de Dieu…
(Règle de Saint Benoît 73,9)



La Règle de Saint Benoît…

RB 4,63-78 (Les instruments des bonnes œuvres)

⁶³Accomplir, tous les jours, par ses œuvres les préceptes de Dieu.
⁶⁴Aimer la chasteté.
⁶⁵Ne haïr personne.
⁶⁶Ne pas avoir de jalousie.
⁶⁷Ne pas agir par envie.
⁶⁸Ne pas aimer à contester.
⁶⁹Fuir l'élèvement.
⁷⁰Vénérer les anciens.
⁷¹Aimer les plus jeunes.
⁷²Par amour du Christ, prier pour ses ennemis.
⁷³Se réconcilier avant le coucher du soleil, avec qui on est en discorde.
⁷⁴Et ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
⁷⁵Voilà quels sont les instruments de l'art spirituel.
⁷⁶Si, jour et nuit, sans relâche, nous nous en servons, quand, au jour du jugement, nous les remettrons, le Seigneur nous donnera la récompense qu'il a promise lui-même:
⁷⁷« Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. »
⁷⁸Or l'atelier où nous devons travailler diligemment avec tous ces instruments, c'est le cloître du monastère avec la stabilité dans la communauté.

… pour chaque jour

Celui qui s'accuse soi-même, quelle joie, quel repos il possède, partout où il va ! Qu'une peine, qu'un outrage, qu'une épreuve quelconque lui survienne, il juge d'avance qu'il en est digne et il n'est jamais troublé. Y a-t-il un état qui soit davantage exempt de soucis ?
Mais, dira-t-on, si un frère me tourmente, et qu'en m'examinant je constate que je ne lui en ai fourni aucun prétexte, comment pourrai-je m'accuser moi-même?
En fait, si quelqu'un s'examine avec crainte de Dieu, il découvrira qu'il a certainement donné un motif de reproche par une action, une parole, ou une attitude. Et s'il voit qu'en rien de tout cela il n'a, soi-disant, donné aucun motif d'hostilité pour le présent, c'est vraisemblablement qu'il a tourmenté ce frère une autre fois, pour le même sujet ou pour un autre, ou bien encore parce qu'il a tourmenté une autre fois un autre frère. Et c'est pour cela, parfois même pour une autre faute, qu'il devait souffrir ainsi.
Il arrive aussi qu'un frère, se croyant installé dans la paix et la tranquillité, lorsqu'on lui dit une parole pénible, soit plongé dans le trouble. Et il juge qu'il a raison de s'affliger, se disant en lui-même : « S'il n'était pas venu me parler et me troubler, je n'aurais pas péché. »
C'est une illusion, c'est un faux raisonnement. Celui qui lui a dit cette parole, y a-t-il introduit la passion ? Il lui a révélé la passion qui était en lui, afin qu'il s'en repente, s'il le veut. Ainsi, ce frère était pareil à un pain de pur froment, d'apparence brillante, mais qui, une fois rompu, ferait voir sa corruption.
Il était installé dans la paix, croyait-il, mais il avait au-dedans de lui une passion qu'il ignorait. Qu'un frère lui dise une seule parole, et aussitôt a jailli la corruption qui était cachée en lui. S'il veut obtenir miséricorde, qu'il se repente, qu'il se purifie, qu'il progresse, et il verra qu'il devra plutôt remercier son frère d'avoir été pour lui la cause d'un tel profit. En effet, les épreuves ne l'accableront plus autant. Plus il progressera, plus elles lui paraîtront légères. À mesure en effet que l'âme progresse, elle se fortifie et devient capable de supporter tout ce qui lui arrive. 

(SAINT DOROTHÉE DE GAZA, Instruction spirituelle)









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