8 mai

L’abbé, une fois établi,
pensera sans cesse à la nature du fardeau qu’il a reçu,
et à Celui à qui il devra rendre compte de son administration.
Qu’il sache qu’il lui faut aider bien plus que régir.
(Règle de Saint Benoît 64,7-8)



La Règle de Saint Benoît…

RB Prologue 45-50 

⁴⁵C'est à cette fin que nous voulons fonder une école où l'on serve le Seigneur. ⁴⁶Dans cette institution, nous espérons ne rien établir de rude ni de pesant. ⁴⁷Si, toutefois, il s'y rencontrait quelque chose d'un peu rigoureux, qui fût imposé par l'équité pour corriger nos vices et sauvegarder la charité, ⁴⁸garde-toi bien, sous l'effet d'une crainte subite, de quitter la voie du salut dont les débuts sont toujours difficiles. ⁴⁹En effet, à mesure que l'on progresse dans la voie religieuse et dans la foi, le cœur se dilate, et l'on court dans la voie des commandements de Dieu, avec la douceur ineffable de l'amour. ⁵⁰Ne nous écartons donc jamais de son enseignement, et persévérant jusqu'à la mort dans sa doctrine au sein du monastère, participons par la patience aux souffrances du Christ pour mériter d'avoir part à son royaume. Amen.

… pour chaque jour

Le psaume que nous allons commenter, ou plutôt celui qui décrit le pèlerinage en ce psaume, chante la Jérusalem de l’attente. C’est en effet un cantique des degrés : je l’ai souvent dit, ces degrés qui descendent, ils montent.
Le pèlerin veut monter. Où monter ? Au ciel. Que trouvera-t-il ? Désire-t-il atteindre le soleil, la lune, les étoiles ? Non. Le ciel est une Jérusalem éternelle, où demeurent les anges, avec qui nous vivrons. Sur cette terre, nous sommes en exil, loin d’eux. En route, nous poussons des soupirs, dans la patrie nous tressaillerons d’allégresse. Au cours de notre voyage, nous trouvons des compagnons : déjà ils ont vu la cité et nous adjurent d’y porter nos pas. Ils ont arraché à David un cri de joie : « J’ai tressailli, quand il me fut dit : nous irons dans la maison du Seigneur ».
Courons, courons, « nous irons dans la maison du Seigneur ». Courons sans nous lasser : là-bas il n’est pas de lassitude. Courons vers la maison du Seigneur et tressaillons d’allégresse avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers ont contemplé notre patrie : « Nous irons dans la maison du Seigneur », crient-ils de loin à ceux qui les suivent. Marchez, courez, même. Les Apôtres ont vu cette maison et nous hèlent : marchez, suivez ! Nous irons dans la maison de Dieu.
Que répond chacun de nous ? Les paroles entendues m’ont fait tressaillir : « Nous irons dans la maison du Seigneur. » Prophètes et apôtres ont mis mon cœur en émoi ; tous m’ont dit : « Allons dans la maison du Seigneur. »

(SAINT AUGUSTIN, PSAUME 121 – « Nous irons à la maison du Seigneur », dans : SAINT AUGUSTIN PRIE LES PSAUMES – Textes choisis et traduits par A.-G. Hamman, p. 203)









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