18 juin
L’atelier
où nous devons travailler
diligemment
avec tous ces instruments,
c’est
le cloître du monastère
avec
la stabilité dans la communauté.
(Règle
de Saint Benoît 4,78)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
14,1-2 (Comment on célèbre
les vigiles aux fêtes des saints)
¹Aux fêtes des Saints et à toutes les solennités, on fera l'office de
nuit comme le dimanche, ²sauf qu'on dira les psaumes, antiennes et leçons
propres au jour même (de la fête). Pour la quantité, on gardera la mesure
prescrite ci-dessus.
…
pour chaque jour
Pourquoi notre louange à l'égard des saints,
pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons
? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en
réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints
n'ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si
nous vénérons leur mémoire, c'est pour nous que cela importe, non pour eux.
Pour ma part, je l’avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent
désir.
Le premier désir, en effet, que la mémoire
des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir
dans leur communion tellement désirable et obtenir d'être concitoyens et
compagnons des esprits bienheureux, d'être mêlés à l'assemblée des patriarches,
à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des
martyrs, à la communauté des confesseurs, au chœur des vierges, bref d'être
associés à la joie et à la communion de tous les saints. Cette Église des
premiers-nés nous attend, et nous n'en aurions cure ! Les saints nous désirent
et nous n’en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous
déroberions ! Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ,
cherchons les réalités d'en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux
qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu'ils comptent
sur nous, accourons avec nos désirs spirituels. Ce qu'il nous faut souhaiter,
ce n'est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu'en
désirant leur présence, nous ayons l'ambition aussi de partager leur gloire,
avec toute l'ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n'a
rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire.
Et voici le second désir dont la
commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous
apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la
gloire. Jusque-là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais
tel qu'il s'est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais
ceinte par les épines de nos péchés. ~ Il serait honteux que, sous cette tête
couronnée d'épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre
qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l'honneur que celle de la
dérision. Viendra le jour de l'avènement du Christ : alors on n'annoncera plus
sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre
vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les
membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps
d'humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c’est lui la
Tête.
Cette gloire, il nous faut la convoiter d'une
absolue et ferme ambition. Et vraiment, pour qu'il nous soit permis de
l'espérer, et d'aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec
le plus grand soin, l'aide et la prière des saints, afin que leur intercession
nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.
(SAINT BERNARD, Homélie pour la Toussaint)
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