11 juillet

… Attendre la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel.
(Règle de Saint Benoît 49,7)



La Règle de Saint Benoît…

RB 33,1-8 (Si les moines doivent avoir quelque chose en propre)

¹Avant tout, il faut retrancher du monastère jusqu'à la racine ce vice de la propriété. ²Que personne n'ait donc la témérité de rien donner ou recevoir sans l'autorisation de l'abbé ; ³ni de rien posséder en propre, quoi que ce puisse être, ni livres, ni tablettes, ni stylet pour écrire, en un mot absolument rien, puisqu'il n'est même plus licite aux moines d'avoir à leur disposition ni leur corps ni leurs volontés. Ils doivent espérer et attendre du père du monastère tout ce qui leur est nécessaire. Et personne ne pourra avoir quelque chose que l'abbé n'ait donné ou permis. Que tout soit commun à tous, ainsi qu'il est écrit. Que personne ne dise que quelque chose lui appartient, ni n'ait la témérité de se l'approprier. Si quelqu'un se complaisait en ce vice détestable, on l'admonesterait une et deux fois ; s'il ne s'amendait pas, on le corrigerait.

… pour chaque jour

Il faut que nous vivions détachés de nos possessions et de notre volonté propre, si nous voulons suivre celui qui n’avait « pas d’endroit où reposer la tête » (Lc 9,58) et qui est venu « non pour faire sa volonté, mais pour faire la volonté de celui qui l’a envoyé » (Jn 6,38). (…) Aussitôt nous connaîtrons par expérience ce que la Vérité promet à quiconque abandonne tout et marche à sa suite : « Il recevra le centuple (…), et il aura en héritage la vie éternelle » (Mc 10,30). En effet, le don du centuple nous est un réconfort pour la marche, et la possession de la vie éternelle fera notre bonheur pour toujours dans la patrie céleste.
Mais quel est ce centuple ? Simplement, les consolations de l’Esprit doux comme le miel, ses visites et ses premiers fruits. C’est le témoignage de notre conscience, c’est l’heureuse et très joyeuse attente des justes, c’est la mémoire de la bonté surabondante de Dieu, c’est aussi, en vérité, l’immensité de sa douceur. Ceux qui ont fait l’expérience de ces dons n’ont pas besoin qu’on leur en parle, et qui pourrait les décrire avec de simples mots à ceux qui ne l’ont pas faite ? 

(SAINT PIERRE DAMIEN, Sermon 9, PL 144, 549-553, dans : Les Pères commentent l’Évangile ; Collection liturgique Mysteria sous la direction de Henri Delhougne ; trad. R. Pirlot, Éd. Brepols, 1991, p. 499)









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