31 juillet
Qui
donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie céleste,
accomplis
avec l’aide du Christ,
cette
toute petite Règle, écrite pour les débutants.
(Règle
de Saint Benoît 73,8)
La
Règle de Saint Benoît…
RB
49,1-10 (L'observance du
Carême)
¹La vie d'un moine devrait être, en tout temps, aussi observante que
durant le Carême. ²Mais, comme il en est peu qui possèdent cette perfection,
nous exhortons tous les frères à vivre en toute pureté pendant le Carême, ³et
à effacer, en ces jours sacrés, toutes les négligences des autres temps. ⁴Nous
le ferons dignement, si nous nous préservons alors de tous les vices, si nous
appliquons à la prière avec larmes, à la lecture, à la componction du cœur et
au renoncement. ⁵En ces jours donc, ajoutons quelque chose à la tâche
accoutumée de notre service: oraisons particulières, restriction dans les
aliments et la boisson. ⁶Chacun offrira de sa propre volonté à Dieu, dans la
joie du Saint-Esprit, quelque pratique surérogatoire; ⁷il retranchera à son
corps sur la nourriture, la boisson, le sommeil, les entretiens; et il attendra
la sainte Pâque avec la joie du désir spirituel. ⁸Chacun cependant soumettra à
son abbé ce qu'il se propose d'offrir à Dieu et n'agira qu'avec sa prière et
son approbation : ⁹car tout ce qui se fait sans la permission du père
spirituel sera imputé à présomption et à vaine gloire, non à mérite. ¹⁰Pourtant, tout doit se faire avec l'assentiment de l'abbé.
…
pour chaque jour
Revenez à moi de tout votre cœur et manifestez votre pénitence par
le jeûne, les larmes et le deuil ; si vous jeûnez maintenant, plus
tard vous serez rassasiés ; si vous pleurez maintenant, plus tard vous rirez;
si vous êtes dans le deuil maintenant, plus tard vous serez consolés. Il est
d'usage de déchirer ses vêtements dans la tristesse et devant les oppositions.
L'Évangile a rapporté le fait chez le grand prêtre qui voulait souligner le
crime du Sauveur. Nous lisons que Paul et Barnabé en ont fait autant lorsqu'ils
ont entendu des paroles blasphématoires. Aussi je vous prescris de ne
pas déchirer vos vêtements, mais vos cœurs : comme des outres qui, si
elles ne sont pas déchirées, éclatent d'elles-mêmes. Lorsque vous aurez fait
cela, revenez au Seigneur votre Dieu, dont vos péchés vous avaient éloignés ;
ne désespérez pas du pardon, quelle que soit l'énormité de vos crimes, car une
grande miséricorde effacera de grands péchés.
En effet, le Seigneur est bon et
miséricordieux, préférant à la mort le repentir des péchés, il est
patient et riche en miséricorde; il n'imite pas l'impatience des hommes,
mais il attend longuement notre repentir ; il est prêt à arrêter le mal ou
à s'en repentir. C'est-à-dire que si nous nous repentons de nos péchés,
lui-même se repentira de ses menaces et ne nous infligera pas les maux dont il
nous avait menacés ; si nous changeons d'avis, lui aussi en changera. Ce mal
que nous devons accepter ici n'est pas celui qui s'oppose à la vertu, mais
l'affliction au sujet de laquelle nous lisons ailleurs : À chaque jour
suffit sa peine. Et aussi : Arrive-t-il un malheur dans une ville,
sans que le Seigneur l’ait causé ?
Joël avait dit plus haut : le
Seigneur est bon et miséricordieux, patient et riche en miséricorde, prêt à
arrêter le mal et s'en repentir. Mais, pour que cette grande clémence ne
nous rende pas négligents, il ajoute dans ce texte prophétique : Qui
sait ? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment et nous combler
de ses bienfaits. Moi, dit-il, je vous exhorte de mon mieux à la pénitence,
et je sais que la clémence de Dieu est inexprimable. Comme l'a dit David: Pitié
pour moi, mon Dieu, dans ta grande miséricorde; dans l'abondance de tes
pardons, efface mes péchés. Mais, parce que nous ne pouvons pas connaître
la profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu, je modère mon
affirmation et je souhaite plus que je ne présume, en disant : Qui
sait? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment. Ce « qui
sait» doit être compris comme désignant une chose impossible ou difficile.
Un sacrifice et une libation au Seigneur
notre Dieu. Cela signifie que lorsque
le Seigneur nous aura comblés de ses bienfaits et nous aura
pardonné nos péchés, nous pourrons offrir à Dieu des sacrifices.
(SAINT JÉRÔME, Commentaire sur le Prophète
Joël)
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