9 juillet
Que
tout se fasse avec modération,
par égard pour les faibles.
(Règle
de Saint Benoît 48,9)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 31,13-19 (Les qualités que doit avoir le cellérier du monastère)
¹³Avant tout il aura l'humilité et, s'il ne peut accorder ce qu'on lui demande,
il donnera au moins une bonne réponse, ¹⁴selon qu'il est écrit :
« Une bonne parole vaut mieux qu'un don excellent. » ¹⁵Il aura soin
de tout ce que l'abbé lui aura prescrit, et il ne s'ingérera pas dans ce qu'il
lui aura défendu. ¹⁶Il servira aux frères, sans fièvre ni lenteur, la portion
qui leur revient, afin de ne pas les irriter, se souvenant du châtiment dont la
parole divine menace celui qui aura scandalisé un des plus petits. ¹⁷Si la
communauté est nombreuse, il recevra des aides, afin que, avec leur assistance,
il remplisse sa charge l'âme en paix. ¹⁸Aux heures convenables on donnera et
on demandera ce qui doit être donné et demandé, ¹⁹afin que personne ne soit
troublé ni contristé dans la maison de Dieu.
…
pour chaque jour
Le Seigneur a dit, voulant montrer le devoir
spécial des serviteurs qu’il a mis à la tête de son peuple : Quel est donc
l’intendant fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge de sa famille
pour distribuer, en temps voulu, la mesure de froment ? Heureux ce serviteur que
son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Qui est ce maître, mes frères ? Le Christ,
sans aucun doute, puisqu’il a dit à ses disciples : Vous m’appelez
‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Et quelle est cette famille du maître ? C’est
évidemment celle que le Seigneur lui-même a rachetée du pouvoir de l’ennemi et
a transférée dans son royaume. Cette famille sainte est l’Église catholique qui
se répand dans le monde entier par sa grande fécondité, et qui se glorifie
d’avoir été rachetée par la rançon du sang de son Seigneur. Comme lui-même l’a
dit : Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Il est aussi le bon Pasteur, qui a donné
sa vie pour ses brebis. Le troupeau du bon pasteur, c’est donc la famille du
Rédempteur.
Mais quel est cet intendant, qui doit
être en même temps fidèle et sensé ? L’Apôtre Paul nous le montre, lorsqu’il
dit, à propos de lui-même et de ses compagnons : Que l’on nous regarde
comme des auxiliaires du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or,
tout ce que l’on demande aux intendants, c’est d’être trouvés dignes de
confiance.
Mais personne d’entre nous ne doit penser que
les Apôtres sont les seuls à avoir reçu la charge d’intendants ; et le
serviteur paresseux, négligeant le devoir du combat spirituel, ne doit pas
somnoler, ce qui serait infidèle et insensé. C’est pourquoi le saint Apôtre
montre que les évêques eux aussi sont des intendants, lorsqu’il dit : Il
faut que l’évêque soit sans reproche puisqu’il est l’intendant de Dieu.
Nous sommes donc les serviteurs du père de
famille, nous sommes les intendants du Seigneur, nous avons reçu la mesure de
froment que nous devons distribuer.
Si nous cherchons ce que signifie cette
mesure de froments, c’est encore le saint Apôtre qui vous l’explique, lorsqu’il
dit : Chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage.
Ce que le Christ appelle mesure de froment,
Paul l’appelle mesure de foi, pour nous faire comprendre que le froment
spirituel n’est autre que le mystère adorable de la foi chrétienne. Nous vous
distribuons la mesure de ce froment, au nom du Seigneur, chaque fois que,
éclairés par le don de la grâce qui vient de l’Esprit, nous exposons la doctrine
selon la règle de la vraie foi. Et vous recevez cette mesure de froment, par
l’intermédiaire des intendants du Seigneur, lorsque vous entendez chaque jour,
grâce aux serviteurs de Dieu, la parole de vérité.
(SAINT FULGENCE, Homélie)
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