27 août

Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.
(Règle de Saint Benoît 4,74)



La Règle de Saint Benoît…

RB 69,1-4 (Que nul dans le monastère ne se permette d'en défendre un autre)

¹Il faut veiller à ce que personne, en aucune circonstance, dans le monastère, ne se permette de défendre un autre moine, ou de lui servir comme de protecteur, ²et cela, quel que soit le degré de parenté qui les unisse. ³Les moines ne se le permettront d'aucune manière, car il peut en résulter de très graves occasions de conflits. Si quelqu'un transgresse cette défense, on le punira très sévèrement.

… pour chaque jour

PAS DE LIEN PRIVILÉGIÉ AU MONASTÈRE 

De façon très voilée, saint Benoît laisse entrevoir ici un des ressorts profonds de la vie en communauté. En disant ce qui ne peut pas être, il oblige à poursuivre la réflexion et conduit ainsi à la racine la plus authentique.
Nul ne se permettra d’en défendre un autre. La défense des intérêts, des avantages, des privilèges, relève de la conviction d’appartenir à un groupe. Le moteur n’est pas ici l’amour de la personne en tant que telle, mais en tant qu’elle fait partie d’un groupe (parenté, famille,…). En refusant une telle attitude, saint Benoît laisse entendre, discrètement, mais à qui veut bien l’entendre, que sa communauté n’est pas fondée sur un tel lien d’appartenance.
Si un frère doit être aimé, c’est pour lui-même, pour sa véritable identité, non pour son seul statut de membre du groupe. S’il arrivait qu’un frère doive être défendu, ce ne pourrait être que pour sauvegarder sa personne. Une telle défense suppose tout, sauf la violence, sauf le souci des seuls intérêts d’un groupe, quel qu’il soit. S’il arrivait qu’un frère doive être défendu, ce ne pourrait être que par amour. 

(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)









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