31 août
Les
offices des Laudes et des Vêpres
ne
devront jamais se conclure sans que le supérieur dise,
en
dernier lieu, en entier, et au milieu de l’attention générale,
l’oraison
dominicale,
à
cause des épines de querelles
qui
ont accoutumé de se produire.
(Règle
de Saint Benoît 13,12)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 73,1-9 (Toute la pratique de la justice n'est pas contenue dans cette règle)
¹Cette Règle, que nous venons d'écrire, il suffira de l'observer dans
les monastères pour faire preuve d'une certaine rectitude morale et d'un
commencement de vie monastique. ²Quant à celui qui aspire à la vie parfaite,
il a les enseignements des saints Pères, dont la pratique amène l'homme
jusqu'aux sommets de la perfection. ³Est-il, en effet, une page, est-il une
parole d'autorité divine, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, qui ne soit
une règle toute droite pour la conduite de notre vie ? ⁴Ou encore, quel est le
livre des saints Pères catholiques qui ne nous enseigne le droit chemin pour
parvenir à notre Créateur ? ⁵Et de même, les Conférences des Pères, leurs
Institutions et leurs Vies ainsi que la Règle de notre Père saint Basile, ⁶sont-elles autre chose que des instruments de vertus pour moines vraiment bons
et obéissants ? ⁷Il y a là pour nous, relâchés, inobservants et négligents, de
quoi rougir de confusion. ⁸Qui donc que tu sois, qui te hâtes vers la patrie
céleste, accomplis, avec l'aide du Christ, cette toute petite Règle, écrite
pour les débutants. ⁹Cela fait, tu parviendras avec la protection de Dieu, aux
plus hautes cimes de la doctrine et des vertus, que nous venons de rappeler. Amen.
…
pour chaque jour
Les vagues sont violentes, la houle est terrible,
mais nous ne craignons pas d'être engloutis par la mer, car nous sommes debout
sur le roc. Que la mer soit furieuse, elle ne peut briser ce roc ; que les
flots se soulèvent, ils sont incapables d'engloutir la barque de Jésus. Que
craindrions-nous ? Dites-le-moi. La mort ? Pour moi, vivre, c'est le
Christ, et mourir est un avantage. L'exil ? La terre appartient au
Seigneur, avec tout ce qui la remplit. La confiscation des biens ? De
même que nous n'avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien
emporter. Les menaces du monde, je les méprise ; ses faveurs, je m'en
moque. Je ne crains pas la pauvreté, je ne désire pas la richesse ; je ne
crains pas la mort, je ne désire pas vivre, sinon pour vous faire progresser.
C'est à cause de cela que je vous avertis de ce qui se passe, et j'exhorte
votre charité à la confiance.
N'entendez-vous pas cette parole du Seigneur
: Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu
d'eux ? Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la charité,
le Seigneur ne sera pas présent ? J'ai sa garantie : est-ce à ma propre
force que je fais confiance ? Je possède sa parole : voilà mon appui, voilà ma
sécurité, voilà mon havre de paix. Que l'univers se soulève, je possède cette
parole, j'en lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité. Quel texte
? Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps.
Le Christ est avec moi : que vais-je craindre
? Même si les flots de la mer ou la colère des puissants s'élèvent contre moi,
tout cela est aussi peu de chose pour moi qu'une toile d'araignée. Et sans
l'amour que j'ai pour vous, je n'aurais pas refusé de partir aujourd'hui même.
Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite.
Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. C'est là ma
citadelle, c'est là mon roc inébranlable, c'est là mon appui solide. Que la
volonté de Dieu se fasse. S'il veut que je reste ici, je rends grâce. Quel que
soit le lieu où il me veuille, je le bénis.
En quelque lieu que je sois, vous y êtes
aussi : le corps ne se sépare pas de la tête, ni la tête du corps. Si nous
sommes éloignés par la distance, nous sommes unis par la charité et la mort
elle-même ne pourra couper ce lien. Si mon corps vient à mourir, mon âme
restera vivante et se souviendra de mon peuple.
Vous êtes mes concitoyens, vous êtes mes
pères, vous êtes mes frères, vous êtes mes enfants, vous êtes mes membres, vous
êtes mon corps, vous êtes ma lumière, et même vous êtes plus doux pour moi que
la lumière. En effet, la lumière du soleil ne m'apporte rien de comparable à ce
que m'apporte votre charité. Le soleil m'est utile à présent, mais votre
charité me prépare une couronne pour l'avenir.
(SAINT JEAN CHRYSOSTOME [°v.349 – 〸407], Homélie avant son départ en exil – en 401)
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