6 août

Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté,
nous montre le chemin de la vie.
(Règle de Saint Benoît – Prologue 20)



La Règle de Saint Benoît…

RB 54,1-5 (Si un moine peut recevoir des lettres ou quelque autre chose)

¹Il n'est pas licite à un moine, sans autorisation de l'abbé, de recevoir, ni de ses parents ni de qui que ce soit, ni même entre eux, des lettres, des cadeaux, ou de petits présents quelconques, et pas davantage d'en donner. ²Si les parents lui envoient quelque chose, il n'aura pas la hardiesse de le recevoir avant d'en avertir l'abbé. ³Celui-là, s'il permet d'accepter l'objet, pourra le donner à qui lui plaira. Le frère à qui on l'avait envoyé, ne s'en attristera pas, de peur de donner au diable une chance. Celui qui enfreindra cette règle sera puni des peines régulières.

… pour chaque jour

APPRENDRE À RECEVOIR 

Nous savons peu recevoir sans accaparer. Nous savons peu ouvrir les mains sans les refermer immédiatement. Écouter, comme saint Benoît y invite au début de sa règle, c’est se mettre dans l’attitude de recevoir. Mais je ne suis pas seul à percevoir le son qui me parvient à l’oreille, sauf à le détourner à mon seul profit, au prix de multiples accaparements technologiques et autres.
Saint Benoît n’exclut pas la possibilité de recevoir, mais il développe une pédagogie de l’attitude et du geste. Pas plus que la parole entendue n’appartient qu’à moi seul, le cadeau reçu ne fait de moi un propriétaire. Plutôt que me fermer sur l’objet reçu, le cadeau doit m’ouvrir à la disponibilité. Ce qui est la meilleure manière de pouvoir le garder pour moi.
Ne pas donner une chance au diable, supplie saint Benoît. Une manière de dire : donner toutes ses chances à Dieu. 

(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)









1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'essentiel en quelques mots. Quel art ! Merci.