23 octobre

Les frères donneront leur avis en toute humilité et soumission. 
(Règle de Saint Benoît 3,4)



La Règle de Saint Benoît…

RB 18,7-11 (En quel ordre il faut dire les psaumes)

À Tierce, Sexte et None du lundi on dira les neuf sections qui restent du psaume cent dix-huit, à raison de trois sections pour chaque Heure. Le psaume cent dix-huit aura donc été achevé en deux jours, à savoir le dimanche et le lundi. Cela étant, le mardi à Tierce, Sexte et None on dira trois psaumes, depuis le cent dix-neuvième jusqu'au cent vingt-septième, ce qui fait neuf psaumes. ¹⁰Ces psaumes sont répétés aux mêmes Heures, chaque jour jusqu'au dimanche. De même pour ce qui est des hymnes, leçons et versets, on gardera tous les jours la disposition uniforme qui a été établie. ¹¹Mais le dimanche on recommencera toujours par le psaume cent dix-huit.



… pour chaque jour

Même si le nombre de ces moments de prière commune au sein d’une communauté correspond à une longue tradition, ce nombre et ces heures ne sont pas des absolus. Seule l’exigence de la prière continuelle est un absolu. Dans l’antiquité, où la seule horloge était l’horloge solaire, et où depuis une très longue antiquité, on divisait le jour, de même que la nuit, en douze heures, l’habitude s’était prise, dans tout l’empire romain, de faire des pauses, aussi bien dans le travail que dans la vie publique, à la troisième, la sixième et la neuvième heure du jour. En profitant de ces pauses pour faire chaque fois un moment de prière, on sanctifiait le rythme ordinaire de la journée.
Ce rythme est resté à peu près le même aussi longtemps que la culture est demeuré agraire, même dans les grandes villes ; mais cette réalité a été profondément modifiée, aussi bien dans les campagnes que dans les villes, par la révolution industrielle. Ce qui conserve tout son sens, c’est de continuer à rythmer par des moments de prière, notre journée, mais non de prier à certaines heures précises comme si ces heures étaient en elles-mêmes plus sacrées que les autres.
Dans la réforme liturgique de Vatican II, les Offices de Tierce, Sexte et None du bréviaire romain ont été remplacées par un Office du milieu du jour, puisque le maintien des trois Petites Heures traditionnelles n’avait plus de sens dans le rythme concret de la journée d’un prêtre séculier ou d’un religieux actif devant partager les occupations de leurs contemporains.
On a conservé tous ces Offices dans la liturgie monastique, mais une assez grande liberté d’adaptation a été donnée (…). Si l’on veut maintenir dans notre vie de bonnes périodes favorables à la lectio divina et avoir de bonnes plages de temps allouées à un travail sérieux permettant de gagner sa vie, il arrive souvent, selon la nature du travail de chaque communauté, que le maintien des Petites Heures à leur moment traditionnel devient tout à fait artificiel. 

(DOM ARMAND VEILLEUX ocso [°1937 - …], Commentaire de la Règle de saint Benoît, Abbaye Notre-Dame de Scourmont, 10 octobre 2010)


La Cathédrale d'Anvers







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