5 octobre

S’obéir à l’envie.
(Règle de Saint Benoît 72,6)



La Règle de Saint Benoît…

RB 7,51-54 (L'humilité)

⁵¹Voici le septième degré d'humilité: non seulement se proclamer des lèvres le dernier et le plus vil de tous, mais aussi le croire fermement du fond de son cœur, ⁵²s'humiliant et disant avec le Prophète: « Pour moi je suis un ver et non un homme; je suis l'opprobre des hommes et le rebut du peuple; ⁵³j'ai été élevé, puis humilié et couvert de confusion. » ⁵⁴Et ailleurs: « Il m'est bon d'avoir été humilié par toi, afin que j'apprenne tes commandements. »


… pour chaque jour

LE DERNIER DE TOUS ? 

On trouve toujours plus riche que soi, plus intelligent que soi, plus beau que soi, plus saint que soi. Mais aussi on trouve toujours plus petit que soi, dont on a d’ailleurs toujours besoin ; on trouve plus pauvre que soi, plus démuni que soi, plus laid que soi, plus pécheur que soi. Comment donc se dire et s’estimer en vérité le dernier et le plus vil de tous ?
En refusant de s’aventurer sur le terrain de la comparaison. Mais en voulant rester continuellement en présence de Dieu. Mais en se rappelant que le Fils de Dieu, l’égal du Père, s’est un jour vidé de lui-même, s’est anéanti (Phil 2,7), est devenu rien, le dernier de tous.
En ouvrant ainsi la porte à la charité, qui suppose précisément la mort de la comparaison : « elle n’envie pas, ne fanfaronne ni ne si gonfle, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Cor 13,4-7). Car seul l’amour a pu mettre l’un en face de l’autre Dieu humilié et l’homme cherchant à le rejoindre dans cette humilité, Dieu glorifié et l’homme se glorifiant dans le seul Christ ressuscité.
Le moine se fait le dernier et le plus vil de tous, parce qu’il n’a rien de plus cher que de pouvoir s’identifier ainsi au Christ. 

(P. NICOLAS DAYEZ osb [°1937 – 〸2021], Commentaire de la Règle de Saint Benoît, Maredsous)


La Cathédrale d'Anvers
L'orgue "Schyven"







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