16 novembre
Une
bonne parole vaut mieux qu’un don excellent.
(Règle de Saint Benoît
31,14)
La
Règle de Saint Benoît…
RB 38,1-12 (Le lecteur de la semaine)
¹La lecture ne doit jamais manquer à la table des frères. Il ne faut
pas que, au hasard, quelqu'un s'empare du livre et fasse la lecture; mais un
lecteur désigné pour toute la semaine entrera en fonction le dimanche. ²Avant
de commencer sa semaine, après la Messe et la Communion, il demandera à toute
la communauté de prier pour lui afin que Dieu le préserve de l'esprit d'orgueil. ³À cet effet, tous diront trois fois dans l'oratoire ce verset après lui:
« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange. » ⁴Et ayant ainsi reçu la bénédiction, il entrera en fonction. ⁵On gardera un
silence parfait à table en sorte qu'on n'y entende aucun chuchotement ni
parole, mais seulement la voix du lecteur. ⁶Quant aux choses nécessaires pour
la nourriture et la boisson, les frères se les serviront mutuellement de façon
que personne n'ait besoin de rien demander. ⁷Si toutefois il leur manque
quelque chose, ils le demanderont plutôt par quelque signe que par la parole. ⁸Que personne n'ait la hardiesse de faire à ce moment des questions sur la
lecture ou sur quelque autre sujet, pour ne donner aucun prétexte à la dissipation. ⁹Toutefois le supérieur pourra dire quelques mots pour l'édification, s'il le
juge à propos. ¹⁰Le lecteur de semaine prendra le "mixte". ¹¹La
lecture finie, il prendra son repas avec les semainiers et les serviteurs de la
cuisine. ¹²Au reste, les frères ne liront et ne chanteront point chacun à son
tour, mais ceux-là seulement qui édifient les auditeurs.
…
pour chaque jour
La lecture ne doit jamais manquer. Saint Benoît commence les chapitres relatifs à la table par les
prescriptions sur la lecture. Cela donne le ton et le
climat du réfectoire monastique : une
réunion commune où l’homme tout entier est nourri. Il entend la Parole
de Dieu dans l’Écriture, il se cultive grâce aux lectures très diverses qui
accompagnent les repas, il entretient sa vie par la nourriture. Il faut
profiter de l’ensemble des éléments de cette réfection humaine, dont chacun
nous est donné par le Christ, Docteur de la foi et vrai Pain de vie. Ainsi nos
repas conserveront à la fois une dignité humaine et une ambiance chrétienne dans
le silence et l’action de grâce.
Écoute, 1967
(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel
est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle
de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire,
Saint-Léger Éditions, 2023, p.438-439)
Le Grand Béguinage - Louvain
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