19 novembre

Avant tout que jamais n’apparaisse le vice du murmure,
pour quelque raison que ce soit,
ni en paroles, ni en un signe quelconque.
(Règle de Saint Benoît 34,6)



La Règle de Saint Benoît…

RB 41,1-9 (À quelle heure les frères doivent prendre leur repas)

¹Depuis la sainte Pâque jusqu'à la Pentecôte, les frères dîneront à la sixième heure et souperont le soir. ²Depuis la Pentecôte, au cours de tout l'été, s'ils n'ont point à peiner aux champs ou si la chaleur excessive de l'été ne les accable, ils jeûneront jusqu'à la neuvième heure, les mercredi et vendredi. ³Aux autres jours, ils dîneront à la sixième heure. Ils continueront de dîner à cette heure-là, quand ils travailleront aux champs ou si l'ardeur de l'été est extrême. Il appartiendra à l'abbé d'y pourvoir. A lui de régler toutes choses et de les disposer de telle sorte que les âmes se sauvent et que les frères accomplissent leur tâche sans motif légitime de murmure. Depuis le 13 septembre jusqu'au commencement du Carême, ils prendront toujours leur repas à la neuvième heure. Pendant le Carême jusqu'à Pâques, ils mangeront après les Vêpres. Les Vêpres elles-mêmes seront célébrées de façon que l'on n'ait pas besoin de la lumière d'une lampe durant le repas, mais que tout puisse encore être fini à la clarté du jour. Et même en tout temps, on réglera l'heure du souper et du dîner, de façon que tout se fasse à la lueur du jour.

… pour chaque jour

Que tout se fasse à la lumière. Chaque fois que revient ce chapitre, il est bon de souligner la pensée de saint Benoît sur le temps à donner au travail et celui réservé uniquement à Dieu. Nous n’avons que trop tendance à nous laisser prendre par notre travail au détriment de notre vie de prière. Le soir arrivé, le travail est fini. Il n’est pas fait pour la nuit. Cela est très important pour notre vie spirituelle. Notre grand travail, celui qui doit se poursuivre jour et nuit, à travers toutes nos occupations matérielles ou intellectuelles, ce doit être la recherche de Dieu. Le travail fini, nous devons être heureux de trouver du loisir pour vaquer à Dieu. C’est donc aussi le moment où il faut avoir réglé les différends qui auraient pu naître entre nous au cours de la journée : les épines de scandale dont parle saint Benoît à propos du Pater. Si nous voulons être tout à Dieu, il va de soi qu’il est indispensable d’avoir retrouvé l’harmonie parfaite avec tous nos frères. Demander pardon, afin que la nuit soit l’attente de l’Époux, qui, le matin, après une nuit interrompue par les Vigiles, nous fait participer à son mystère eucharistique.

Écoute, 1957

(Dom DENIS HUERRE osb [°1915 – 〸2016], Quel est l’homme qui désire voir des jours heureux ? Commentaires de la Règle de saint Benoît, préface du P. Luc Cornuau osb, abbé de la Pierre-qui-Vire, Saint-Léger Éditions, 2023, p.461-462)


Le Béguinage - Bruges







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